Une motion «alliée» à l’Assemblée nationale et propos haineux envers la députée Maccarone
![]()
Assemblée nationale du Québec / Patrice Bergeron de La Presse Canadienne en date du 08 juin 2025 à 20h57
Hier, la Fondation Émergence a eu l’honneur d’assister, aux côtés de plusieurs groupes communautaires, à l’adoption d’une motion soulignant la 23ᵉ édition de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie.Cette motion a été présentée par madame Ruba Ghazal, cheffe parlementaire de Québec solidaire conjointement avec madame Martine Biron, ministre responsable de la Condition féminine, madame Jennifer Maccarone, députée de/MNA for Westmount-Saint-Louis, monsieur Pascal Paradis, député de Jean-Talon, madame Marie-Claude Nichols - Députée de Vaudreuil et monsieur Youri Chassin, député de Saint-Jérôme à l'Assemblée nationale.Un grand merci à madame Ghazal, madame Biron, madame Maccarone et monsieur Paradis qui ont pris la parole pour rappeler que, face à la montée des discours haineux, la solidarité de chaque personne et de chaque institution est plus indispensable que jamais. Ils ont également mis en lumière notre campagne « L’effet allié », soulignant que chaque geste de soutien compte.Nous remercions chaleureusement nos partenaires communautaires qui étaient avec nous dans les tribunes : Alliance Arc en ciel de Québec • GRIS-Québec • ATQ – Aide aux Trans du Québec.Votre présence renforce la voix de nos communautés et démontre la force du milieu communautaire !Merci à l’Assemblée nationale de reconnaître, année après année, l’importance de cette journée, et à tou.te.s les député.e.s qui ont porté le message d’inclusion.Continuons de créer l'EffetAllié : chaque parole et chaque action font reculer la haine et avancer les droits LGBTQ+.Le 20 mai dernier, l’Assemblée nationale du Québec adoptait à l’unanimité une motion soulignant la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. Une reconnaissance importante, rendue possible grâce à un travail collectif que nous poursuivons depuis des années pour visibiliser les réalités LGBTQ+ et bâtir une société plus inclusive.Prendre la parole publiquement sur ces enjeux, c’est avant tout un acte de visibilité. Et dans un contexte où les discours haineux se multiplient, cette visibilité est essentielle. Elle permet de briser le silence, de nommer les discriminations et de rappeler que les droits des personnes LGBTQ+ ne sont jamais acquis.Mais cette visibilité peut malheureusement s’accompagner de réactions violentes que nous dénonçons. C’est ce que révèle cet article de La Presse, à la suite d’une intervention à l’Assemblée nationale.À la Fondation Émergence, nous croyons que l’éducation, la sensibilisation et la solidarité sont les meilleurs remparts contre la haine. Mais aucun progrès n’est possible sans soutien. C’est pourquoi notre campagne l’Effet Allié met de l’avant celleux qui choisissent de prendre position, de s’exprimer, et de soutenir les personnes LGBTQ+.Ces gestes et ces paroles rappellent à quel point des campagnes comme la nôtre doivent encore exister et, plus que jamais, à quel point la mission de la Fondation Émergence est nécessaire.Visibiliser, c’est agir. Soutenir, c’est s’engager. Et collectivement, c’est ainsi qu’on fait avancer les choses.Source : page Facebook de la Fondation Émergence.Une députée libérale appelle à une sortie commune des chefs.
La députée de Westmount–Saint-Louis, Jennifer Maccarone
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSELa vidéo de l’allocution de Mme Maccarone de mardi a suscité un nombre inquiétant de messages agressifs et déplacés.
Sa prise de parole au Salon rouge a été publiée sur les réseaux sociaux et depuis, des internautes la traitent entre autres de « déchet », de « folle », de « vieille cruche », selon les captures d’écran consultées par La Presse Canadienne.
On retrouve également toutes sortes de commentaires : « elle me fait vomir » ; « pourquoi voulez-vous normaliser l’homosexualité ? » ; « les LGBT ont voulu exagérer, ils en paient le prix » ; « pourquoi une majorité devrait se plier à la folie d’une minorité ? » ; « arrêtez de vouloir vous faire aimer et accepter par tout le monde », etc.
La députée libérale y voit un motif pour poursuivre le travail de sensibilisation et de dialogue.
« J’ai une grande peine, parce qu’on souhaite faire évoluer la société, mais en contrepartie, ça confirme la nécessité de tenir ce type de discours » contre l’homophobie et la transphobie, a-t-elle argué.
(...)
À quoi attribue-t-elle cette déferlante d’hostilité dans les réseaux sociaux et ces attaques visant la communauté LGBTQ+ ?
« C’est la montée de la droite à travers la planète : ça donne la permission aux gens d’agir mal », a répondu la députée, qui ajoute aussi qu’il est facile de déblatérer de façon virtuelle sur quelqu’un qui n’est pas devant soi.
Elle a rappelé que chaque personne a des droits et qu’on ne peut les lui nier en raison de sa sexualité, son orientation, son identité, qui relèvent de la vie privée.
Incidemment, le discours de Mme Maccarone mardi rappelait ces principes et visait justement à dénoncer les propos haineux tenus par des élèves du secondaire à l’encontre de personnes de la communauté LGBTQ+.
« La personne qu’on aime, avec qui on partage sa vie, ou la façon qu’on s’identifie ne concerne qu’une seule personne : soi-même », avait-elle énoncé.
« Engageons-nous collectivement, comme membres de l’Assemblée nationale, à bâtir un Québec où la justice ne dépend pas de qui vous aimez, de votre genre ou de votre courage à être vous-même », concluait-elle.
Lire le texte intégral de l'article de Patrice Bergeron de La Presse Canadienne sur lapresse.ca
Voir aussi l'article d'Yves Lafontaine sur fugues.com.
![]()
![]()
Répondre ou Corrigervotre message
Remarque
Si la date ou l'heure de la publication est plus ancienne que celle indiquée dans l'index,
vous pouvez actualiser la page en cliquant ICI.