La vidéo de l’allocution de Mme Maccarone de mardi a suscité un nombre inquiétant de messages agressifs et déplacés.
Sa prise de parole au Salon rouge a été publiée sur les réseaux sociaux et depuis, des internautes la traitent entre autres de « déchet », de « folle », de « vieille cruche », selon les captures d’écran consultées par La Presse Canadienne.
On retrouve également toutes sortes de commentaires : « elle me fait vomir » ; « pourquoi voulez-vous normaliser l’homosexualité ? » ; « les LGBT ont voulu exagérer, ils en paient le prix » ; « pourquoi une majorité devrait se plier à la folie d’une minorité ? » ; « arrêtez de vouloir vous faire aimer et accepter par tout le monde », etc.
La députée libérale y voit un motif pour poursuivre le travail de sensibilisation et de dialogue.
« J’ai une grande peine, parce qu’on souhaite faire évoluer la société, mais en contrepartie, ça confirme la nécessité de tenir ce type de discours » contre l’homophobie et la transphobie, a-t-elle argué.
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À quoi attribue-t-elle cette déferlante d’hostilité dans les réseaux sociaux et ces attaques visant la communauté LGBTQ+ ?
« C’est la montée de la droite à travers la planète : ça donne la permission aux gens d’agir mal », a répondu la députée, qui ajoute aussi qu’il est facile de déblatérer de façon virtuelle sur quelqu’un qui n’est pas devant soi.
Elle a rappelé que chaque personne a des droits et qu’on ne peut les lui nier en raison de sa sexualité, son orientation, son identité, qui relèvent de la vie privée.
Incidemment, le discours de Mme Maccarone mardi rappelait ces principes et visait justement à dénoncer les propos haineux tenus par des élèves du secondaire à l’encontre de personnes de la communauté LGBTQ+.
« La personne qu’on aime, avec qui on partage sa vie, ou la façon qu’on s’identifie ne concerne qu’une seule personne : soi-même », avait-elle énoncé.
« Engageons-nous collectivement, comme membres de l’Assemblée nationale, à bâtir un Québec où la justice ne dépend pas de qui vous aimez, de votre genre ou de votre courage à être vous-même », concluait-elle.
Lire le texte intégral de l'article de Patrice Bergeron de La Presse Canadienne sur lapresse.ca