Écoles secondaire au Québec : « Gai, c’est redevenu une insulte »
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Par Léa Carrier sur La Presse en date du 05 mai 2025 à 15h21
À l’Académie de Roberval, une douzaine d’élèves se réunissent chaque semaine au sein d’un comité LGBTQ+ pour organiser des activités de sensibilisation. Photo de Robert Skinner publiée avec l'article.Des comités LGBTQ+ actifs depuis des années dans des écoles peinent aujourd’hui à attirer des participants. Certains au point de suspendre leurs activités. « Il n’y a pas un élève qui se présente », s’attriste une enseignante, qui observe une montée de l’homophobie chez les jeunes.
Les comités de diversité sexuelle et de genre sont devenus communs dans les écoles secondaires au cours des dernières années.
Espaces de rassemblement où les élèves queers peuvent se réfugier, ils visent à promouvoir l’inclusion et à lutter contre l’intimidation à caractère homophobe et transphobe.
Mais dernièrement, ils sont désertés.
(...) En janvier, le Groupe de recherche et d’intervention sociale de Montréal a dévoilé une étude démontrant une hausse de l’inconfort des jeunes face à la diversité sexuelle au Québec.
C’était la première fois que l’organisme observait un recul du degré d’ouverture des élèves depuis qu’il collige ces données. [«Un recul de 20 ans»: montée inquiétante de l’homophobie dans les écoles secondaires du Québec]
« Je connais des élèves qui ne viennent pas au comité parce qu’ils ne veulent pas se faire identifier », affirme Alexie Lapierre, qui enseigne à l’école de La Cité, en Outaouais.
Selon elle, la participation a commencé à baisser après la pandémie. En même temps que l’homophobie s’est mise à augmenter. Ses collègues l’observent dans les classes, lorsque des élèves refusent de faire une évaluation parce qu’une question met en situation un couple lesbien ; dans les couloirs, où des affiches de sensibilisation à la diversité sexuelle et de genre sont régulièrement vandalisées.
« Les affiches, si je ne les plastifie pas, les élèves les déchirent », illustre l’enseignant Cristi Parpalita, qui est aussi impliqué dans le comité LGBTQ+ de l’école de La Cité.
À l’école Cavelier-De LaSalle, à Montréal, des drapeaux de la diversité ont été « flushés dans les toilettes », témoigne l’animatrice de développement personnel, Virginie Lafleur Morin.
Dans ce climat, elle n’est pas surprise que les jeunes se montrent plus réticents à s’impliquer dans son comité LGBTQ+. « J’ai l’impression qu’ils ont peur des réactions », note-t-elle.
(...) Le portrait n’est pas complètement sombre pour autant. Dans certaines écoles, les comités LGBTQ+ se portent bien.
C’est le cas à l’Académie de Roberval, où une douzaine d’élèves se réunissent chaque mercredi pour organiser des activités de sensibilisation.
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