Intimidés, attaqués et maltraités : Les LGBTQ+ camerounais sont confrontés à une répression massive

Par Daniel Anthony sur LGBTQ Nation en date du 10 mars 2025 à 15h53

En 2024, le Cameroun a connu une grave répression des droits des personnes LGBTQ+. Les organisations de défense des droits de l'homme ont signalé qu'au moins 50 personnes ont été arrêtées et détenues pour homosexualité entre juillet et décembre. Au cours de cette période, 17 cas d'agressions violentes contre des personnes perçues comme homosexuelles ont été enregistrés, dont six meurtres.
 
Les autorités camerounaises ont multiplié les arrestations, le harcèlement et les violences à l'encontre des personnes soupçonnées d'être LGBTQ+. Cette approche a contribué à instaurer un climat de peur et à accroître les difficultés d'une communauté déjà vulnérable.
 
(...) Le 30 septembre, une descente de police dans la ville de Douala a conduit à l'arrestation de 13 activistes et membres d'Alternatives-Cameroun, une organisation qui défend la santé et les droits humains de la communauté LGBTQ+. [voir le communiqué en français sur 76crimesfr.com]
 
(...) Au Cameroun, les personnes LGBTQ+ ont été contraintes de se cacher, quittant souvent leur travail, leur école et leur domicile pour éviter d'être découvertes. Les médias sociaux, qui étaient autrefois un outil de connexion et de militantisme, sont devenus une arme à double tranchant. Ils présentent aujourd'hui des dangers importants, car les autorités et les groupes d'autodéfense surveillent ces plateformes et utilisent les conversations et les messages des utilisateurs pour les harceler, les attaquer et les extorquer.
 
(...) Dans une tragédie récente, deux hommes ont été lynchés à mort à Yaoundé, la capitale du Cameroun, après avoir été aperçus en train d'avoir des relations sexuelles dans une voiture. Cette attaque a suscité l'indignation et mis en évidence les difficultés croissantes auxquelles sont confrontées les personnes LGBTQ+ dans le pays et dans la région.
 
Lire l'article intégral (en anglais) sur LGBTQ Nation.
 


Interprétée par un artiste qui répond du nom de scène Snoopy la Mélodie / Capitaine du Ghetto, cette chanson est disponible sur les grandes plateformes de streaming de musique en ligne telles que Deezer, Spotify ou encore Apple Music, suscitant un grand émoi parmi les défenseurs des droits humains.

Une plainte déposée par l’ADEFHO inclut cette photographie d’un chandail qui est distribué en marge des soirées dansantes au Cameroun. 76crimesfr.com

Quatre associations françaises de défense des droits des personnes LGBTQ+ - Familles LGBT, Mousse, STOP Homophobie et ADHEOS - se sont jointes à l'ADEFHO pour déposer une plainte devant le tribunal de Paris le 12 décembre. Elles cherchent à bloquer la diffusion d'une chanson qui, selon elles, alimente une tendance dangereuse et contribue à la montée de la violence. La chanson est librement accessible en France sur des plateformes telles que Spotify, Apple Music, YouTube et TikTok.

 
Voir d'autres articles sur le Cameroun en français sur 76crimesfr.com
 

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