En 2024, le Cameroun a connu une grave répression des droits des personnes LGBTQ+. Les organisations de défense des droits de l'homme ont signalé qu'au moins 50 personnes ont été arrêtées et détenues pour homosexualité entre juillet et décembre. Au cours de cette période, 17 cas d'agressions violentes contre des personnes perçues comme homosexuelles ont été enregistrés, dont six meurtres.
Les autorités camerounaises ont multiplié les arrestations, le harcèlement et les violences à l'encontre des personnes soupçonnées d'être LGBTQ+. Cette approche a contribué à instaurer un climat de peur et à accroître les difficultés d'une communauté déjà vulnérable.
(...) Le 30 septembre, une descente de police dans la ville de Douala a conduit à l'arrestation de 13 activistes et membres d'Alternatives-Cameroun, une organisation qui défend la santé et les droits humains de la communauté LGBTQ+. [voir le communiqué en français sur
76crimesfr.com]
(...) Au Cameroun, les personnes LGBTQ+ ont été contraintes de se cacher, quittant souvent leur travail, leur école et leur domicile pour éviter d'être découvertes. Les médias sociaux, qui étaient autrefois un outil de connexion et de militantisme, sont devenus une arme à double tranchant. Ils présentent aujourd'hui des dangers importants, car les autorités et les groupes d'autodéfense surveillent ces plateformes et utilisent les conversations et les messages des utilisateurs pour les harceler, les attaquer et les extorquer.