La communauté LGBT de Géorgie menacée pour cause de «propagande homosexuelle»

Par AFP sur fugues.com en date du 17 juin 2024 à 16h47


Tato Londaridzé, gérant du bar Success

Le Success, situé dans le centre de Tbilissi, la capitale géorgienne, a été le premier club gai du Caucase, ouvrant ses portes en 2000, neuf ans seulement après la chute de l’URSS.

«Nous sommes un bar gai ouvert à tous et toutes. Et nous ne voulons pas changer cela», dit à l’AFP M. Londaridzé, qui s’inquiète des récentes initiatives du parti au pouvoir, le Rêve géorgien.

Mardi, ce dernier a présenté un ensemble de propositions de loi visant à interdire ce qui est qualifiée de «propagande homosexuelle», une législation qui rappelle celle en vigueur en Russie, et depuis plus récemment, en Hongrie.

Présentés comme visant à «protéger les valeurs familiales et les mineurs», ces textes proscrivent la promotion des relations homosexuelles à la télévision et dans l’éducation, les changements de sexe et codifient l’interdiction du mariage et de l’adoption par des couples de même sexe.

Ils bannissent également les «rassemblements et manifestations» promouvant les relations homosexuelles. Bien que cette législation ne vise pas directement son établissement, Tato Londaridzé, âgé de 29 ans, craint donc que le texte ait une portée plus large.

«Ce n’est pas seulement dangereux pour la communauté gaie, c’est aussi dangereux pour les propriétaires de bars gais», explique Tato Londaridzé, qui prédit que «les lieux gais vont fort probablement cesser d’exister. Nous cherchons une solution. Nous ne voulons pas travailler dans la clandestinité», soupire-t-il.

Ces propositions de loi ont été annoncées peu après l’adoption d’une autre législation controversée sur l’«influence étrangère». Ces mesures font craindre un rapprochement de cette ex-république soviétique de la Russie, au détriment de l’adhésion à l’UE officiellement voulue.

Selon M. Londaridzé, certains de ses amis envisagent déjà de quitter le pays. «La plupart d’entre eux ont peur. Plusieurs personnes ont déjà acheté des billets», dit-il.

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