Fonds de solidarité d'aide aux victimes de lgbtqiphobie au Cameroun

Envoyé par Stop Homophobie / via ALGI en date du 23 août 2021 à 14h36

Voici l'appel de l'association française Stop Homophobie publié sur le site helloasso.

Pour soutenir les actions d'aide aux personnes condamnées pour homosexualité au Cameroun. Depuis sa création, STOP homophobie milite pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Au moins 70 pays dans le monde criminalisent encore les personnes LGBT+.

 
« Au Cameroun, les relations entre personnes de même sexe sont interdites depuis une ordonnance présidentielle de 1972. Et parmi la population, en majorité chrétienne et musulmane, le ressentiment est fort contre les homosexuels ».

En dépit des risques et menaces, Me Alice Nkom, avocate et militante des droits humains, est l'une des rares personnalités à plaider en faveur des droits de la communauté dans ce pays d'Afrique centrale. Rien n'a jamais entamé sa motivation. Elle est d'ailleurs fondatrice de la première association LGBTI camerounaise (Adefho).

La législation prévoit des peines jusqu'à 5 ans de prison avec amendes. Une éternité pour des « accusés » qui ne le sont que sur présomption, alors que le texte stipule « une preuve du flagrant délit ». Il n'y en pas et les aveux sont souvent obtenus sous pression, contraintes et tortures. Mais, en attendant, les victimes croupissent dans les geôles, sans ressource et assistance.

C'est pourquoi notre équipe se mobilise pour soutenir et promouvoir les actions de l'association Adefho. Logistique, juridique... les fonds recueillis serviront majoritairement à défendre les personnes qui encourent ces condamnations pour homosexualité.

Témoignages récents sur la violence contre les personnes LGBTQ+ au Cameroun.


   

Vania, femme camerounaise en prison dans la peau d'un garçon.

Sous le nom de plume Vania, notre correspondante agit comme collaboratrice de l’ALGI témoignant de la réalité très difficile des transgenres en Afrique.

Chapitre 1. Ma vie au Cameroun (publié le 12 juillet 2021)

Chapitre 2. Mon départ du Cameroun (publié le 19 juillet 2021)

Chapitre 3. Ma vie d’enfer comme réfugiée au Maroc (avril à aout 2020) (publié le 26 juillet 2021)

Chapitre 4. Ma vie d’enfer comme réfugiée au Maroc (sept. à déc. 2020) (publié le 2 aout 2021)

Chapitre 5. Ma vie d'enfer comme réfugiée au Maroc (jan. à juin 2021) (publié le 9 aout 2021)


Cameroun : L'influenceuse trans Shakiro et son amie Patricia « lynchées » par une dizaine de jeunes à Douala. stophomophobie.com 9 août 2021.

Cameroun : deux femmes trans passées à tabac et menacées de mort. komitid.fr 11 août 2021.

Cameroun : Vague d’arrestations et abus à l’encontre de personnes LGBT. Human Rights Watch / via ALGI 26 avril 2021.

Les personnes appartenant aux minorités sexuelles au Cameroun ont 3 choix : soit s’expatrier (ce qui n’est pas possible pour tous), soit vivre dans la clandestinité comme des rats dans les égouts, (ce qu’on ne peut souhaiter à personne) ou alors faire fi de tout cela et certainement finir en prison ou victime d’agressions indescriptibles donc souvent la mort. Aucun de ces trois choix n’est envisageable. Or, le 1er article de la Déclaration universelle des droits humains ne dit-il pas que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux ».

L’Afrique ne peut pas continuer de vivre comme si elle vivait sur une autre planète. Pourtant l’Afrique du Sud, a depuis plus deux décennies une des constitutions les plus inclusives qui autorisent même le mariage pour les personnes de même sexe.

L’année dernière, le Gabon, pays voisin du Cameroun, a dépénalisé l’homosexualité, pourtant ces 2 pays  ont beaucoup de similitudes : les cultures sont similaires, le système juridique qui provient du code civil français, sur le plan religieux, on retrouve les mêmes trois communautés (chrétiennes, musulmanes et animistes).

(...) Je profite donc de l’occasion pour interpeller toutes les organisations internationales qui œuvrent pour le respect de la dignité humaine ou pour les droits et libertés des personnes LGBTQIA+ à se réveiller et à stopper cet enfer qui se passe au Cameroun. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de venir en aide à une communauté dont l’humanité est violée comme c’est le cas au Cameroun pour les minorités sexuelles.

Fabrice Nguena dans Fugues. 19 avril 2021.

 


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