Les actualités sont bloquées sur les fils Meta au Canada. Voici de quoi combler le vide.
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Par Matina Stevis-Gridneff, Stuart A. Thompson sur nytimes.com/ en date du 28 avril 2025 à 09h11
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En cliquant sur une publicité Facebook, certains utilisateurs canadiens se sont retrouvés sur un site web qui se faisait passer pour la Canadian Broadcasting Corporation, mais qui était en fait une publicité pour une plateforme d'échange. Source : Facebook par le New York Times.Mark Carney était à quelques jours d'annoncer sa candidature à la tête du Parti libéral du Canada en janvier, lorsque son visage est apparu sur une page Facebook virale d'extrême droite.
Deux photos montrent M. Carney, devenu premier ministre le mois dernier, lors d'une garden party aux côtés de Ghislaine Maxwell, une trafiquante sexuelle condamnée et ancienne confidente du financier en disgrâce Jeffrey Epstein. Rien ne prouve que M. Carney et Mme Maxwell étaient des amis proches, et l'équipe de M. Carney a rejeté les photos comme une interaction sociale fugace datant d'il y a plus de dix ans.
Mais elles ont parfaitement alimenté Canada Proud, une page Facebook de droite qui compte plus de 620 000 adeptes. Pendant des jours, Canada Proud a publié des messages sur ces images, notamment dans des publicités payantes qui affirmaient à plusieurs reprises que M. Carney avait "fréquenté des trafiquants d'êtres humains".Ce type de contenu en ligne - hyperpartisan et virant souvent à la désinformation - est devenu un incontournable des fils d'actualité Facebook et Instagram des Canadiens, alors que le pays se dirige vers des élections fédérales cruciales le 28 avril. Si ces messages sont devenus familiers dans les campagnes politiques partout dans le monde, le contenu est particulièrement proéminent au Canada pendant l'interdiction à long terme des nouvelles sur Facebook et Instagram, une première dans le monde.
Meta, qui possède Facebook et Instagram, a bloqué les actualités de ses applications au Canada en 2023 après qu'une nouvelle loi a exigé que le géant des médias sociaux paie aux éditeurs d'actualités canadiens une taxe pour la publication de leur contenu. L'interdiction s'applique à tous les organes de presse, quelle que soit leur origine, y compris le New York Times.
Au milieu de ce vide d'informations, Canada Proud et des dizaines d'autres pages partisanes gagnent en popularité sur Facebook et Instagram avant l'élection. Parallèlement, les escroqueries à la crypto-monnaie et les publicités imitant des sources d'information légitimes ont proliféré sur ces plateformes. Pourtant, peu d'électeurs sont conscients de ce changement, les recherches montrant que seul un Canadien sur cinq sait que les actualités ont été bloquées sur les fils d'actualité de Facebook et d'Instagram.
Selon Aengus Bridgman, directeur de l'Observatoire de l'écosystème des médias, un projet canadien qui a étudié les médias sociaux pendant l'élection, l'écosystème en ligne du Canada se trouve dans une "spirale continue" vers la désinformation et la division.
(...) Selon Aengus Bridgman, directeur de l'Observatoire de l'écosystème des médias, un projet canadien qui a étudié les médias sociaux pendant l'élection, l'écosystème en ligne du Canada se trouve dans une "spirale continue" vers la désinformation et la division.
(...) Canada Proud, qui est aujourd'hui l'une des pages Facebook politiques les plus populaires au Canada et qui compte plus d'adeptes que les principaux partis du pays, est devenu une arme particulièrement puissante contre le Parti libéral et M. Carney.
Source :https://www.nytimes.com/2025/04/21/technology/canada-election-facebook-instagram-meta.html
Note de l'ALGI. Cet article du New-York Times confirme comment la désinformation fait sa place au Canada par les médias sociaux qui censurent les contenus provenant des médias canadiens. L'ALGI a pu constater que le seul fait de faire une référence à une publication de des médias canadiens sur une publication Facebook entraine sa suppression sans aucun avertissement.
Cette désinformation, en particulier auprès des jeunes, via les dits médias sociaux, touchent les communautées LGBTQ+ ici même au Québec comme il a été signalé lors de la nouvelle «Un recul de 20 ans»: montée inquiétante de l’homophobie dans les écoles secondaires du Québec. Voir aussi Meta autorise maintenant les discours anti-LGBTQ sur Facebook et Instagram et Meta va cesser la vérification des faits sur les réseaux sociaux... une analyse de Fugues.
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