Grande Bretagne. Plus de 60 000 femmes signent une lettre en soutien aux femmes transgenres

Faefyx Collington sur LGBTQ Nation en date du 24 novembre 2025 à 09h48

Photo: https://boutique-lgbtqia.fr/lettre-ouverte-femmes-cis-trans/  La collaboration entre Not In My Name et le Good Law Project rejette l'idée selon laquelle les personnes transgenres enlèvent leurs droits aux femmes. Plus de 60 000 femmes ont déjà signé une lettre ouverte en soutien aux personnes transgenres au Royaume-Uni. Cette lettre s'adresse aux médias et aux responsables politiques, à un moment où la rhétorique anti-transgenres dans le pays suggère souvent que les femmes transgenres privent les femmes cisgenres de leurs droits. « Nous rejetons – totalement et catégoriquement – la discrimination active et l'exclusion des personnes transgenres, non binaires et de genre divers », peut-on lire dans la lettre. « Ceux qui continuent à cibler ce groupe minoritaire ne parlent pas en notre nom et ne représentent pas nos intérêts. Ils ne l'ont jamais fait. Ils ne le feront jamais. » La lettre ouverte est le fruit d'une collaboration entre Not In Our Name (NION) et le Good Law Project. NION est un collectif de femmes cisgenres qui s'opposent à la déformation du féminisme à des fins anti-trans et qui sont les principales autrices de la lettre. Le Good Law Project est une organisation à but non lucratif qui défie le gouvernement britannique et les grandes institutions devant les tribunaux afin de lutter contre la haine et de promouvoir « un monde meilleur ». Le Royaume-Uni a connu une forte augmentation des discours anti-trans ces dernières années et a joué un rôle clé dans la diffusion de ce message. Le rapport Cass Review, publié au Royaume-Uni, a été utilisé pour justifier l'interdiction des soins d'affirmation du genre pour les mineurs aux États-Unis. Le Royaume-Uni s'est notamment fait le champion d'un discours anti-trans qui détourne le féminisme à des fins haineuses, visant principalement les femmes trans. L'auteure britannique J.K. Rowling est devenue une figure de proue du discours transphobe, affirmant sans fondement que sa croisade est motivée par le souci de défendre les droits des femmes, de les protéger contre la violence et d'empêcher les « hommes » d'accéder aux espaces réservés aux femmes. De même, l'ancien scénariste de télévision Graham Linehan prétend protéger les femmes contre les personnes transgenres tout en appelant à la violence à leur encontre. (...) « La véritable menace pour les femmes n'a jamais été les femmes transgenres qui cherchent à vivre leur vie dans la dignité. La véritable menace reste ce qu'elle a toujours été : une culture qui encourage la violence masculine et qui rejette ensuite la faute sur tout le monde sauf sur les hommes qui la commettent. » (...) Elle souligne également les dangers et la discrimination auxquels sont confrontées chaque jour les personnes transgenres, non binaires et non conformes au genre, notamment le fait qu'elles sont disproportionnellement victimes de meurtres, qu'elles souffrent de taux plus élevés d'automutilation et de tentatives de suicide, et qu'elles se voient refuser l'accès aux soins de santé, au logement et à l'emploi. La lettre dénonçait largement « le faux féminisme qui abandonne les femmes les plus vulnérables, exposant ainsi toutes les femmes à un risque accru ». Lire le texte intégral (en anglais) sur LGBTQ Nation. Voir aussi l'article en français Royaume-Uni : Plus de 60 000 Femmes Cisgenres Signent une Lettre Ouverte pour Soutenir la Communauté Trans sur boutique-lgbtqia.fr

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