Le principal organisme chinois de régulation et de censure d'Internet a ordonné à Apple de retirer deux applications de rencontres gay très populaires de son App Store le week-end dernier : Blued, une application qui compte environ 56 millions d'utilisateurs, et Finka, qui en compte 2,7 millions. Les applications restent fonctionnelles pour les Chinois qui les ont déjà téléchargées, mais leur retrait s'inscrit dans le cadre de la campagne de répression et de censure menée actuellement par la Chine à l'encontre de ses citoyens LGBTQ+.

(...) Les applications de rencontres gay ne servent pas uniquement à organiser des rencontres entre adultes ; elles permettent également aux utilisateurs queer de trouver une communauté en leur offrant des conversations personnelles ainsi que des liens vers des événements en direct et des ressources sociales.

Bien que la Chine ait dépénalisé l'homosexualité en 1997, ses agents gouvernementaux surveillent, harcèlent et emprisonnent activement les militants LGBTQ en les qualifiant de « subversifs ». La Chine n'a pas légalisé le mariage entre personnes du même sexe. Le pays autorise également les cliniques continentales à utiliser la thérapie de conversion par électrochocs pour rendre les personnes LGBTQ hétérosexuelles (même si cela est impossible). En 2016, le pays a interdit tous les contenus télévisés et web LGBTQ, les qualifiant d'inceste et d'abus sexuels.

Les mesures anti-LGBTQ prises par le gouvernement découlent en partie du fait que l'identité queer est considérée comme une forme de protestation sociale occidentale visant à renverser les normes sociales. L'approche du gouvernement chinois à l'égard des questions et des groupes queer peut se résumer en gros comme suit : « ne pas encourager, ne pas décourager, ne pas promouvoir ».

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