(...) Depuis plus de cinq décennies, cette organisation juridique à but non lucratif se bat devant les tribunaux pour défendre les personnes LGBTQ+ et celles vivant avec le VIH. Mais sous le second mandat de l'administration Trump, qui a interdit les soins d'affirmation du genre pour les mineurs transgenres, restreint les programmes de diversité et exclu les personnes transgenres du service militaire, le travail de l'organisation est devenu une question de survie.

« C'est un moment décisif », a déclaré Kevin Jennings, PDG de Lambda Legal, dans une interview accordée à The Advocate. « Tout le monde doit se mobiliser dès maintenant. Leur programme n'est rien de moins que la destruction de notre démocratie telle que nous la connaissons. »

Un mouvement face à son jugement dernier.
Le message de Lambda Legal arrive dans un contexte marqué par une vague sans précédent de législations anti-LGBTQ+. Près de 2 000 projets de loi ont été présentés à l'échelle nationale au cours des deux dernières années, et plus de 200 ont été adoptés. « Nous avons perdu la Maison Blanche, nous avons perdu le Congrès », a déclaré M. Jennings. « Les tribunaux sont notre seul recours à ce stade. »

Jusqu'à présent, l'organisation a poursuivi l'administration Trump à six reprises et a remporté quatre procès. Deux affaires sont toujours en cours. « Nous pourrions finir avec six victoires sur six », a déclaré M. Jennings.

(...) « Il y a des raisons d'être optimiste, mais ne soyez pas trop optimiste », a déclaré Jennings. « L'optimisme suppose que les choses s'amélioreront d'elles-mêmes. Notre seul espoir réside dans le fait que les gens se mobilisent et ripostent ensemble. »

Il ne s'agit pas là d'une figure de style. En juin, Lambda Legal a annoncé la plus grande campagne de financement de l'histoire LGBTQ+ : 285 millions de dollars ont été collectés grâce à son initiative « Unstoppable Future » (Un avenir imparable). Le montant récolté a dépassé l'objectif de plus de 100 millions de dollars, avec 80 millions de dollars en espèces et 200 millions de dollars en engagements à long terme. La quasi-totalité de cette somme provenait de donateurs individuels, et non d'entreprises. Cet apport a permis au groupe d'augmenter ses effectifs juridiques de plus de 40 %.

M. Jennings a décrit cette vague de soutien comme un message adressé à ceux qui cherchent à démanteler l'égalité : « Nous ne reviendrons pas en arrière. »

Un portrait de la communauté sous le feu des critiques et un message d'espoir.

Réalisée par le cinéaste queer Lucio Castro, la campagne met en scène des militaires transgenres, des jeunes transgenres, des familles LGBTQ+ et les avocats qui les représentent devant les tribunaux. « Vous voyez des avocats dire directement à la caméra : « Je me bats pour vous chaque jour » », explique Keehn. « Cela rend le travail tangible. »

Les vidéos, dont certaines ne durent que six secondes et d'autres constituent un véritable arc cinématographique, sont conçues pour répondre aux réalités de l'économie moderne de l'attention. « Il faut quelque chose qui attire l'attention sur Instagram et qui reste longtemps dans l'esprit des gens », explique M. Keehn. « Tout doit converger vers une grande idée. »

L'insistance de la campagne sur l'espoir, non pas comme sentiment mais comme stratégie, la distingue des tons plus sombres, basés sur la peur, qui dominent souvent les messages politiques. M. Jennings qualifie cela de choix délibéré. « Le but ultime de nos adversaires est de faire en sorte que les gens se sentent désespérés », explique-t-il. « Car si vous n'avez plus d'espoir, vous ne vous battrez pas. »

Keehn est d'accord. « Les droits civiques ne concernent pas seulement le vote ou les pratiques d'embauche », dit-il. « Ils concernent la manière dont nous choisissons de dépenser notre énergie et d'utiliser nos talents, et c'est notre façon de le faire. »

Pour Lambda Legal, la campagne n'est pas un exercice esthétique, mais un appel aux armes.

 « Vous disposez de quatre atouts : votre voix, votre vote, votre temps et votre argent », a déclaré Jennings. « Certaines personnes peuvent signer des chèques. D'autres peuvent manifester. D'autres encore peuvent intenter des poursuites judiciaires — c'est ce que nous faisons. Déterminez simplement ce que vous pouvez faire et faites-le. »

Jennings revient souvent à une analogie simple et effrayante. « Ils s'en sont d'abord pris aux personnes transgenres », a-t-il déclaré. « Tout comme les nazis s'en sont pris aux Juifs. »

Il s'agit d'un avertissement, et non d'une hyperbole, qui nous rappelle que l'autoritarisme commence rarement par une répression de masse. Il commence par une cruauté tolérée.

« L'espoir n'est pas de l'optimisme », a déclaré Jennings. « L'espoir, c'est la conviction que si nous nous battons, les choses pourraient s'améliorer. Mais nous devons nous battre. »

Source en anglais : Advocate.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

 

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