Des centaines d'objets décorent l'entrée fermée du Club Q après qu'un tireur ait pris cinq vies et blessé 18 autres personnes le 19 novembre dans ce club LGBTQ+ à Colorado Springs, dans le Colorado, en 2022.

La campagne menée par l'administration Trump pour effacer la visibilité des personnes transgenres s'est étendue au domaine de la sécurité nationale, en supprimant les personnes transgenres des bulletins de renseignement fédéraux censés assurer la sécurité de tous les Américains.

Comme l'a rapporté pour la première fois le journaliste d'investigation Ken Klippenstein, les évaluations fédérales des menaces rédigées avant le Mois des fiertés cette année omettaient toute mention des personnes transgenres, faisant plutôt référence à la « communauté LGB+ ». Klippenstein, un journaliste basé à Washington connu pour dénoncer le secret gouvernemental, a obtenu ces documents grâce à des demandes d'accès aux archives publiques et les a publiés mercredi. Historiquement, ces évaluations utilisaient les termes « LGBTQ+ » ou « LGBTQIA+ ». L'absence soudaine du « T » s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large des républicains visant à effacer les personnes transgenres de la reconnaissance publique.

(...) Cette omission intervient alors que la violence anti-transgenres s'intensifie. Selon le bureau ALERT de la GLAAD, entre mai 2024 et mai 2025, 932 incidents anti-LGBTQ+ ont été recensés à l'échelle nationale, soit une moyenne de 2,5 par jour. Plus de la moitié, soit 52 % (485 cas), visaient spécifiquement des personnes transgenres et non conformes au genre. Le rapport fait état de 84 blessés et 10 morts, dont huit personnes de couleur. Par rapport à l'année précédente, les incidents anti-trans ont augmenté de 14 %.

Extraits traduits de l'article sur Advocate.