(...) Il s’agit d’une énième péripétie dans la saga Fierté Montréal, qui s’est enlisée dans la controverse tout au long de l’année, notamment en raison du conflit israélo-palestinien qui a causé un véritable schisme au sein de la communauté LGBTQ+ montréalaise.

Début août, le festival a annoncé la démission du président de son conseil d’administration, Bernard Truong, alors que le festival battait son plein, citant « des raisons de nature personnelle ».

 Une semaine plus tôt, Fierté Montréal avait publiquement condamné « le génocide en cours à Gaza » et annoncé qu’elle excluait les « organisations aux propos haineux » de son défilé, incluant deux organismes juifs pro-Israël, Ga’ava et le CIJA.

Le festival faisait face à des pressions croissantes de la part d’organismes qui lui reprochaient de soutenir le régime israélien en collaborant avec les deux groupes. Mais, leur exclusion a causé l’indignation de certains membres de la communauté LGBTQ+, qui y ont perçu un rejet de la collectivité juive dans son ensemble.

Début août, le nouveau président du conseil d’administration de Fierté Montréal, Marlot Marleau, a choisi de présenter ses excuses à Ga’ava et au CIJA, et de les réinviter au défilé.

Au printemps, plusieurs organismes avaient claqué la porte à l’organisme, et organisé leur propre festival à saveur propalestinienne et politique, Fierté indomptable. Leur défilé, qui s’est déroulé en parallèle à celui de Fierté Montréal, a attiré une dizaine de milliers de personnes.

D’autres organismes se sont dissociés de Fierté Montréal en raison d’un climat « toxique », ce printemps. Ces groupes, dont le Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ) et le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Ouest-de-l’Île, reprochaient notamment à l’organisme « des pratiques empreintes de misogynie, de racisme, de sexisme, de capacitisme ».


Lire l'article de Fannie Arcand sur La Presse