Cameroun. Les défenseurs des droits LGBTI inquiets suite à la suspension d'OBNL
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Colin Stewart sur 76crimesfr en date du 07 juillet 2025 à 11h14
Les organisations de défense des droits LGBTI sont sur le qui-vive, car le gouvernement camerounais a suspendu plusieurs organisations de défense des droits humains et de développement, les accusant de malversations financières.
Annoncées initialement en décembre, ces suspensions ne touchent pas directement les organisations de défense des droits LGBTI, mais suscitent des inquiétudes quant à leur possible prochaine cible.
Au Cameroun, les organisations de défense des droits LGBTI sont principalement classées comme associations de lutte contre le VIH/sida, une classification rendue nécessaire par l’homophobie législative, culturelle, traditionnelle et religieuse du pays. De ce fait, elles éprouvent des difficultés à soumettre les rapports requis aux autorités, leurs activités de défense des droits des personnes LGBTI étant très controversées au Cameroun.
Paul Atanga Nji, Ministre camerounais de l’Administration territorialeAlice Nkom, avocate chevronnée spécialisée dans les droits LGBTI et présidente du REDHAC [touché par la suspension], a nié les accusations de Nji et a déclaré qu’elles révèlent « le chemin qu’il nous reste à parcourir pour construire un Cameroun où les lois protègent, au lieu d’opprimer. Un Cameroun où la justice n’est pas utilisée comme un instrument de peur, mais comme une arme d’équité et de paix ».
(...) Dans le cadre d’une possible escalade de la répression, une note gouvernementale circulerait actuellement, appelant les institutions diplomatiques situées au Cameroun à cesser tout soutien financier aux organisations à but non lucratif. Un tel changement de paradigme priverait à coup sûr les associations de leur capacité à lever des fonds auprès de partenaires internationaux.
Par ailleurs, l’association de défense des droits des personnes LGBTI, Alternatives Cameroun, a été contrainte de cesser ses activités à la suite d’une descente de police à son siège sis à Douala le 30 septembre 2024. Cette fermeture avait été ordonnée par la direction régionale de la santé publique, mais cette mesure a laissé sur le carreau environ 1 800 patients atteints du VIH sans traitement idoine.
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