Ce qui devait être un moment de visibilité et de solidarité s’est mué en scène de chaos. Cette année encore, la Marche des Fiertés d’Istanbul, prévue ce dimanche 29 juin dans le centre de la mégapole turque, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.
Les manifestants, rassemblés dans le quartier emblématique de Beyoğlu, brandissaient des drapeaux arc-en-ciel et scandaient des slogans en faveur de l’égalité et de la liberté. Mais très rapidement, la police anti-émeutes est intervenue, utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau et balles en caoutchouc pour disperser la foule.
(...) Cette répression, loin d’être un épisode isolé, s’inscrit dans une série d’interdictions ou de dispersions violentes de la Pride à Istanbul depuis 2015, bien que l’homosexualité ne soit pas illégale en Turquie. Sous le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan, le climat s’est nettement durci à l’égard des personnes LGBTQ+, régulièrement ciblées par une rhétorique de plus en plus hostile.
Sur les réseaux sociaux, militants, artistes et simples citoyens ont dénoncé un « déferlement de violence » incompatible avec les principes démocratiques. « Attaquer des gens qui marchent pour l’amour, c’est attaquer la liberté elle-même », s’est indigné Erdem Yener, artiste populaire en Turquie.
En Turquie, comme ailleurs, la Pride demeure bien plus qu’une célébration : elle incarne un acte de résistance. Dimanche, à Istanbul, ce droit fondamental a une nouvelle fois été brutalement piétiné.
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