Budapest. Affluence record à la marche des fiertés interdite par la police
![]()
B. Gauquelin et A. RostovanvanyI, AFP sur La Presse en date du 30 juin 2025 à 10h21
Photo Attila Kisbennedek, Agence France-PresseSi aucun chiffre officiel n’est disponible, les organisateurs ont estimé à près de 200 000 le nombre de participants, les places et avenues le long du parcours étant noires de monde.
Pour le premier ministre Viktor Orban et son parti Fidesz, « ce succès majeur de la Pride est très embarrassant » et aura « des répercussions » politiques, a commenté pour l’AFP l’analyste Szabolcs Pek.
(...) « La liberté et l’amour ne peuvent être interdits ! » : le message s’affichait en grand dans une ville en pleine effervescence, sous la surveillance de la police et sans tensions, alors que les contre-manifestants d’extrême droite étaient peu nombreux.
Viktor Orban voulait éviter les images de répression violentes : vendredi, il avait écarté toute intervention des forces de l’ordre, tout en menaçant les gais, lesbiennes, transgenres et tout autre participant de conséquences légales a posteriori.
Car dans toute l’Europe, les yeux étaient braqués sur ce pays de 9,6 millions d’habitants qui s’est attiré les foudres de la Commission européenne avec cette interdiction rappelant celles de Moscou en 2006 et d’Istanbul en 2015.
« Le danger est là. Une internationale réactionnaire arrive sous nos yeux, aux États-Unis, en Hongrie, en Italie, en Russie », a lancé le représentant de l’association Aides pendant une marche des fiertés samedi à Paris.
À Budapest, au moins 70 eurodéputés avaient annoncé leur présence, à l’image du Français Raphaël Glucksmann, qui a appelé l’UE à « mettre un stop » au dirigeant nationaliste.
(...) Encouragé par l’offensive de Donald Trump contre les programmes de promotion de la diversité, M. Orban espérait « polariser la société », selon les politologues, une recette qui avait bien fonctionné par le passé.
Avant son retour au pouvoir en 2010, la Hongrie était l’un des pays les plus défenseurs des droits des LGBT+ dans la région : l’homosexualité y avait été dépénalisée dès le début des années 1960 et l’union civile entre conjoints de même sexe reconnue dès 1996.
Mais le chef de gouvernement, chantre de « l’illibéralisme », a petit à petit changé la donne.
Lire le texte intégral sur lapresse.ca.
Voir aussi la vidéo de Reuters sur le Washington Post.
![]()
![]()
Répondre ou Corrigervotre message
Remarque
Si la date ou l'heure de la publication est plus ancienne que celle indiquée dans l'index,
vous pouvez actualiser la page en cliquant ICI.