La lente progression, au fil des ans, vers une dépénalisation de l’homosexualité, a connu un nouveau revers avec la décision, le 25 mars, de la Cour d’appel de Trinité-et-Tobago de rétablir les lois anti-gays de ce pays des Caraïbes.
(...) Le procès initial, intenté par Jason Jones, a abouti à une décision de la Haute Cour en 2018 selon laquelle les lois trinidadiennes contre l’homosexualité masculine et l’atteinte aux bonnes mœurs « sont inconstitutionnelles, illégales, nulles, et sans effet dans la mesure où ces lois criminalisent tout acte sexuel entre adultes consentant ».
Une décision à laquelle avait fait appel l’ancien procureur général du pays, Faris Al Rawi, à la demande du gouvernement.
Or, dans la décision rendue cette semaine, les juges Bereaux et Pemberton de la Cour d’appel ont déclaré que c’est au Parlement, et non aux tribunaux, qu’il incombe de décider si l’homosexualité masculine doit être totalement dépénalisée.
(...) Désormais la sodomie est réinstituée en tant que crime, mais la sévérité de la condamnation est passée de 25 ans à 5 ans de prison.
(...) Après être tombé à 64, à présent le nombre de pays ayant des dispositions anti-LGBT est remonté à 66, sachant que plus tôt, cette année, le Mali s’est doté d’un nouveau code pénal homophobe.
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