L'exode américain LGBTQ+ vers le Canada a commencé

Par Sarah R. Champagne, Le Devoir en date du 31 mars 2025 à 10h04


Photo: Eduardo Lima Archives La Presse canadienne publiée avec l'article du Devoir.

(...) « Je n’ai jamais rien vu de tel », admet d’emblée David LeBlanc, avocat en immigration et directeur de Ferreira-Wells Immigration. Il dit recevoir une centaine de demandes par semaine.

(...) Cette firme, basée à Toronto, se considère comme une « pionnière » dans l’immigration des personnes issues des communautés LGBTQ+ depuis trois décennies. Plusieurs se demandent s’ils peuvent en fait demander l’asile au Canada, rapporte-t-il, ce qui est pour l’instant improbable. « Ça devient vite le sujet le plus chaud de notre profession en ce moment », dit M. LeBlanc.

(...) « Ce qui m’alarme le plus, c’est la vitesse à laquelle ils mettent des politiques anti-trans en œuvre. J’ai même peur que les enfants soient enlevés de leur famille », dit Marisa, mère de famille de Chicago, un endroit pourtant résolument démocrate. Elle a demandé à taire son nom complet par peur des conséquences sur son dossier d’immigration au Canada et des représailles sur son enfant trans.

(...) Comme nombre de personnes LGBTQ+, Marisa et ses proches attendaient nerveusement les résultats de la présidentielle en novembre pour prendre leur décision. Dès le lendemain, leur choix était clair. Sa famille est « multiraciale avec un enfant non binaire et une mère en DEI » : « On coche toutes les mauvaises cases », déplore-t-elle.

(...) Marisa s’inquiète que ses enfants baignent déjà « dans une rhétorique anti-trans et anti-diversité ». « Les conséquences des politiques de Trump ne sont pas hypothétiques. Ce n’est pas juste du théâtre. Je travaille avec des familles immigrantes, les parents sont expulsés. C’est très difficile pour une personne un peu marginalisée d’avoir un sentiment de sécurité », soutient-elle.

(...) La famille de Marisa, comme des milliers d’autres, espère renouer avec la sensation « de liberté et de sécurité » : « Je pense beaucoup à la possibilité, si ce n’est pas déjà le cas, que le Canada devienne un genre de sanctuaire, un endroit où on peut bâtir des communautés positives », conclut la femme.

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