Agressions commises avec l’application Grindr : Tristan Gilbert passera 12 mois en prison
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Par Marie-Hélène Rousseau et Emy Lafortune sur Radio-Canada en date du 27 janvier 2025 à 09h44
Vendredi matin, au palais de justice de Sherbrooke, Tristan Gilbert a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation qui pesaient contre lui en lien avec des agressions commises par l'intermédiaire de l’application Grindr l’été dernier.
(...) Vendredi après-midi, la juge Hélène Fabi a confirmé qu'il purgera une peine de 12 mois d'emprisonnement et de trois ans de probation, avec un suivi de deux ans.
Tristan Gilbert a utilisé le faux profil Grindr
Alexis, 19 anspour appâter les victimes. Il aurait été accompagné de trois complices, qui ont aussi été accusés dans ce dossier.(...)
Ce qui ressort, et c'est la même chose pour les deux victimes, c'est qu'on les a attaquées en raison de leur orientation sexuelle, a d'ailleurs lancé la procureure aux poursuites criminelles et pénales Gaëlle Paradis vendredi au palais de justice.Tristan Gilbert et ses présumés complices ont donné rendez-vous vers 23 h 20 à un premier homme dans un parc près de l’école Larocque. Lorsque la victime s'est présentée, elle a dit avoir aperçu trois hommes cagoulés se diriger vers elle. Apeuré, le jeune homme a tenté de s’enfuir. Il a été aspergé avec du poivre de cayenne et frappé entre autres avec un poêlon derrière la tête.
Au cours de la même nuit, un autre homme a subi le même sort. Le groupe lui a donné rendez-vous une fois de plus par l’intermédiaire de Grindr, sur la rue Gillespie, au centre-ville de Sherbrooke. À son arrivée, la victime dit avoir vu des individus avec des barres de fer dans les mains.
Tristan Gilbert a traité la victime de pédophile avant de lui donner un coup de poing. L’homme a aussi reçu des coups de barre de fer.
(...) Pour Me Paradis, la peine de 12 mois d'emprisonnement suggérée par les deux parties doit envoyer un message clair.
Il faut se dissocier de ça. Cette conduite-là contribue à ce que les personnes homosexuelles ou appartenant à la communauté LGBTQ2+ se sentent moins sûres de se promener librement dans le centre-ville ou même partout au Québec, et c'est inacceptable que ces gens-là ne se sentent pas en sécurité, a-t-elle insisté.Les trois complices de Tristan Gilbert, Lucas Picard, Nathan Guyon et Thomas Marcoux, devront à leur tour faire face à la justice au cours des prochains mois.
M. Marcoux est en cavale depuis sa remise en liberté pour thérapie en septembre dernier.
Lire le texte intégral avec des témoignages des victimes.
Lire aussi l'article de Jasmin Dumas sur tvanouvelles.ca.
De ce côté-ci de l’Atlantique, les chiffres sont effarants. Depuis quelques années, les crimes haineux visant l’orientation sexuelle explosent au pays. En 2023, ils ont augmenté de 69 % par rapport à l’année précédente, selon Statistique Canada.
On n’a pas fini d’en chercher les causes. Mais déjà, on sait que la haine en ligne se déverse à présent jusque dans la rue. À force de taper virtuellement sur les membres de la communauté LGBTQ+, il ne faut sans doute pas se surprendre de les voir se faire taper dessus dans le monde réel.
Extrait de la chronique de Gabrielle Hachey Casser du gai, en 2024 parue le 13 août 2024 sur lapresse.ca.
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