Élue le 5 novembre à la Chambre des représentants pour l’État du Delaware, Sarah McBride est habituée à être «la première femme trans à…». Elle l’est également des attaques puantes dont elle fait l’objet, et n’a pas l’intention de baisser la tête.
«Ils vont (…) tenter de me provoquer et mon boulot sera de ne pas leur donner la réaction qu’ils attendent.» Dès avant son élection, le 5 novembre, à la Chambre des représentants pour l’État du Delaware, qui fait d’elle la première femme transgenre à entrer au Congrès américain, Sarah McBride se montrait lucide sur les réactions d’hostilité que ne manquerait pas de susciter sa victoire. «Ils essaieront peut-être de me mégenrer, ils essaieront peut-être d’utiliser le mauvais nom, ils feront ce que l’on peut prévoir qu’ils feront», énumérait l’élue âgée de 34 ans dans une interview en octobre au podcast TransLash.
(...) Sarah McBride, pionnière à Washington
Aux États-Unis, sous les coups incessants de la droite, les droits des personnes transgenres sont devenus depuis plusieurs années l’objet d’une guerre culturelle. La présence des personnes trans dans le débat public, leur participation à des compétitions sportives féminines et encore l’accès aux soins de transition avant la majorité suscitent des débats haineux alimentés par les républicains.
Donald Trump s’est d’aillerus abondamment servi de ce sujet comme épouvantail dans sa campagne 2024, investissant des millions de dollars dans des clips transphobes et promettant notamment de «dégager cette folie transgenre de nos écoles et d’empêcher les hommes de participer aux sports féminins».
(...) Aujourd’hui, elle affirme que son objectif est d’être une élue efficace au Congrès, concentrée sur les préoccupations de tous les jours. Mais elle sait que son statut compte : «Je ne peux pas faire justice à la communauté trans si je ne donne pas le meilleur de moi-même au Congrès pour le Delaware, a-t-elle déclaré. C’est le seul moyen pour que les gens voient que les personnes trans peuvent être de bons médecins, de bons avocats, de bons éducateurs, de bons élus.»
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