Géorgie : la loi anti-LGBT promulguée malgré l'opposition de la présidente

Par têtu· avec AFP en date du 08 octobre 2024 à 09h55

Manifestation pour les droits des LGBT en Georgie. Photo publiée sur fugues.com. Le président du Parlement de Géorgie a promulgué une loi anti-LGBT inspirée par la Russie de Vladimir Poutine, alors que la présidente du pays, pro-européenne, s'y opposait. Des élections législatives doivent avoir lieu dans deux semaines. Encore un allié de Poutine qui se vautre dans l'homophobie d'État. Ce jeudi 3 octobre, le président du Parlement de Géorgie, Chalva Papouachvili, a promulgué une loi restreignant les droits des personnes LGBTQI+. La veille, la présidente du pays, Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en rupture avec le gouvernement, avait refusé de la signer, sans pour autant y apposer son veto. "En conformité avec la Constitution, j'ai signé aujourd'hui la loi sur les valeurs familiales et la protection des mineurs que la présidente, Salomé Zourabichvili, n'a pas signée", a annoncé Chalva Papouachvili. La texte, adopté en septembre lors d'un vote boycotté par l'opposition, va donc pouvoir entrer en application. Similaire à la législation déjà en vigueur dans la Russie de Vladimir Poutine, cette loi prétend renforcer les "valeurs familiales" en interdisant la "propagande des relations homosexuelles et de l'inceste" dans les établissements scolaires et dans les émissions de télévision. Elle prévoit aussi de restreindre les "rassemblements et les manifestations" LGBTQI+, c'est-à-dire les marches des Fiertés. (...) La promulgation de la loi a provoqué la colère des associations LGBTQI+, qui dénoncent en particulier que la formulation mette sur le même plan l'inceste et l'homosexualité et pointent un encouragement des atteintes aux personnes LGBTQI+. Deux jours à peine après le vote du texte, la première personne transgenre à avoir évoqué sa transition de genre dans le pays, Kesaria Abramidzé, a été victime d'un transféminicide chez elle.  (...) Fin juin, l'Union européenne avait déclaré que la loi LGBTphobe "porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population", annonçant que son vote "entraîne de facto un arrêt du processus d’adhésion". "Nous appelons à l'abrogation de cette loi contraire aux droits humains et aux engagements européens et internationaux de la Géorgie", a dénoncé mi-septembre l'ambassadeur français chargé des droits LGBTQI+, Jean-Marc Berthon.  Lire l'intégral de l'article sur tetu.com. D'autres versions de la dépêche de l'AFP sont publiées dans divers médias dont fugues.com, et journaldemontreal.com/.

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