Le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, Thomas Jolly, a offert à la France non seulement un moment de joie collective et un spectacle mémorable salué dans le monde entier, mais aussi un cadeau qu'on n'osait plus espérer au vu de notre situation politique récente : l'incarnation d'un universalisme queer.
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Universelle parce que queer
"C'était une honte", a réagi Donald Trump. On se prend à imaginer la tête d'un Bardella Premier ministre devant le spectacle vomi par son allié hongrois Viktor Orbán, qui y a vu l'incarnation du "vide" occidental auquel il oppose "Dieu, la patrie et la famille". Au Rassemblement national qui nous a donné chaud cet été s'opposa heureusement, malgré les trombes d'eau, l'image d'une nation rassemblée (86% des Français estiment que cette cérémonie était réussie) qui se tourne, unie, vers celles et ceux qui dans le monde n’ont pas la chance de vivre libres.
La beauté ultime de l'ensemble, c'est que Thomas Jolly et son équipe n'ont pas choisi entre culture française et culture queer : nous avons eu le french cancan et le voguing, Notre-Dame et nos drag queens, la Révolution et la haute couture. Dans la Bibliothèque de France, une jeunesse libre et fluide a célébré la fine fleur de notre littérature : Maupassant, Musset, Marivaux, Choderlos de Laclos, Annie Ernaux, Verlaine, Radiguet, Molière. Tout comme la pluie n'a fait que rehausser la dramaturgie de cet incroyable spectacle, sa patte queer a parachevé son universalisme : c'est bien grâce à cette inclusion assumée devant le monde que la France redevient un phare. Alors merci Thomas Jolly (...)
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