Manque de visibilité, précarité, difficulté d’accès au logement et à l’emploi, surcriminalisation, harcèlement, violence… Les effets du racisme systémique – bien que le Québec n’ait toujours pas reconnu ce concept – sont bien réels chez les personnes LGBTQ+ racisées. Il s’agit toutefois d’un sujet trop peu souvent abordé, le milieu communautaire LGBTQ+ demeurant très majoritairement blanc, témoignent des militants impliqués dans les organismes qui se consacrent à ces problématiques.
« De manière générale, en tant que société, on a tendance à aborder les systèmes d’oppression par catégories : lutte antiracisme, lutte antitransphobie et antihomophobie… On ignore de ce fait les personnes qui se trouvent à l’intersection des systèmes d’oppression », avance Jade Almeida, cofondatrice de Harambec, un organisme par et pour les femmes et les personnes non binaires noires.
C’est la base du concept d’« intersectionnalité », dont il est beaucoup question dans les milieux militants.
« À mon avis, les personnes LGBTQ+ racisées peuvent faire face à une marginalisation double, voire multiple… ce qui exacerbe les effets de chaque forme de discrimination sur ces différentes communautés racisées », indique Mariam Manai, membre du Conseil d’administration d’AGIR Montréal, un organisme par et pour la communauté migrante, réfugiée et demanderesse d’asile LGBTQ+ vivant à Montréal.
Lire la suite sur ledevoir.com.