Un recul des droits LGBTQ+ qui inquiète

Par Leïla Jolin-Dahel sur ledevoir.com en date du 04 août 2024 à 15h41


Photo: Amber Bracken La Presse Canadienne Manifestation en février dernier contre les nouvelles politiques de l’Alberta sur les jeunes transgenres. Publiée avec l'article du Devoir.

Ce texte fait partie du cahier spécial Fierté Montréal.

Les communautés LGBTQ+ s’inquiètent d’un recul de leurs droits, au Canada comme à l’étranger, avec l’avènement de projets de loi et de politiques publiques dans plusieurs provinces. Elles craignent aussi une montée de la haine et luttent maintenant d’arrache-pied pour conserver leurs acquis dans une société ouverte et inclusive.

La montée de l’intolérance, ailleurs au Canada et dans le monde, n’épargne pas le Québec, où l’on assiste à davantage de propos homophobes ou transphobes de manière décomplexée, croit James Galantino, directeur général du Conseil québécois LGBT. « Dans les dernières décennies, on a gagné des droits, on allait dans la bonne direction. Mais là, on sent un recul », dit-il.

Entre 2018 et 2022, les crimes haineux en lien avec l’orientation sexuelle ont par ailleurs quadruplé, d’après les données de Statistique Canada. Cette hausse de la violence envers les personnes LGBTQ+ s’ajoute aux inégalités déjà vécues par ces communautés en matière de santé mentale, de pauvreté et d’accès aux services communautaires, estime de son côté Fae Johnstone, directrice générale de Society of Queer Momentum.

Une réalité qui fait son chemin jusque dans les écoles, observe le GRIS-Montréal (Groupe de recherche et d’intervention sociale), dont la mission est de démystifier les connaissances entourant la diversité sexuelle et de genre dans les établissements scolaires de la métropole. « On constate effectivement que, dans les classes, le climat est plus tendu. Il y a aussi des expressions qui sont plus virulentes », cite en exemple Marie Houzeau, directrice générale de l’organisme.

(...) Les personnes LGBTQ+ au Canada voient également leurs libertés diminuer par le biais de différentes mesures au pays, estiment les experts. En Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan, les gouvernements ont d’ailleurs annoncé des projets de loi et des politiques visant les mineurs transgenres ou non binaires.

Plus près de chez nous, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a interdit en mai les nouvelles toilettes mixtes dans les établissements scolaires du Québec. Une décision survenue avant que le comité de sages sur l’identité de genre mis sur pied par le gouvernement ne se prononce sur cette question.

La province a également été le théâtre de rassemblements contre les drag queens, rappelle James Galantino.

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