Même si ce dossier a été publié en aout 2023, il demeure pleinement d'actualité.
L’image du Canada à l’échelle internationale est celle d’un « havre de paix » pour les communautés LGBTQ+. Or, au Québec, la montée des discours anti-drag queens et l’assaut juridique contre les personnes trans aux États-Unis inquiètent. « Sentir que ça se rapproche de ma bulle protégée, ça fait monter de l’insécurité », dit Oli, jeune non-binaire de 18 ans. Son sentiment est partagé par toutes les personnes trans et leurs alliés rencontrés par La Presse.
(...) Céleste Trianon, organisatrice de la marche du 5 août, croit que le discours ambiant aux États-Unis traverse déjà la frontière. Elle voit des chroniqueurs et des politiciens – elle cite le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, qui a lancé une pétition pour ne pas « exposer » les enfants aux drag queens – « importer ces idées » au Canada et alimenter l’insécurité. D’autres évoquent le Parti populaire du Canada de Maxime Bernier, dont certaines idées ressemblent à des projets de loi anti-trans américains. Les manifestations survenues le printemps dernier contre Barbada, drag queen qui lit des histoires aux enfants, s’inscrivent dans cette mouvance, selon Céleste Trianon.
(...) Le même genre de désinformation est véhiculé concernant les soins d’affirmation de genre, selon Kim et Cam, de l’Aide aux Trans du Québec. « Ça donne l’impression que des enfants se font charcuter, déplore Kim, ou que c’est une mode. » Entreprendre une transition médicale ne se fait pas à la légère, précise Cam. Toute transition « demande un consentement éclairé, de peser le pour et le contre comme les attentes réalistes, les effets secondaires, la fertilité, les perspectives à long terme », détaille-t-il.
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