Succédant à Élisabeth Borne à la tête du gouvernement, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, Gabriel Attal (âgé de 34 ans), est aussi le premier ouvertement homosexuel. L'annonce de ce remaniement a aussitôt ouvert un débat au sein de la communauté LGBT+ : cette nomination historique est-elle aussi une bonne nouvelle ?
(...) Et alors, donc, un Premier ministre gay et fier, qu'est-ce que cela change ? La première réponse est dans la question : ce que dit d'abord et avant tout cette nomination c'est que oui, en France en 2024, on peut être gay et néanmoins accéder à Matignon. "Néanmoins" car, nous le savons, nous revenons de très, très loin : il y a seulement quarante ans que l'homosexualité n'est plus l'objet de lois répressives en France. En 2007, c'est un ancien député de droite ayant voté contre la dépénalisation de l'homosexualité qui s'installait dans le bureau investi aujourd'hui par Gabriel Attal : un certain François Fillon. Qu'en si peu de temps, on soit passé de l'un à l'autre, ce n'est pas rien.
(...) Lors de la passation de pouvoir ce mardi après-midi, Élisabeth Borne a rappelé le symbole de son arrivée à Matignon en 2022 ; en devenant la deuxième femme de l'histoire de France nommée Première ministre, elle avait déclaré : "Je voudrais dédier cette nomination à toutes les petites filles en leur disant : «Allez au bout de vos rêves»." La phrase vaut aujourd'hui pour les jeunes gays. Ni plus, ni moins. Une première, dans l'histoire d'une minorité, ça ne change rien et tout à la fois.
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