OIT. Plaidoyer passionné du Canada pour les droits des LGBTQ+
Par Dylan Robertson, La Presse canadienne / divers médias en date du 20 juin 2023 à 11h40
Photo écran du vidéo du discours du ministre fédéral du Travail, Seamus O'Regan à la conférence de l'Organisation internationale du travail.Sur noovo.info
Le ministre fédéral du Travail, Seamus O'Regan, a livré un plaidoyer passionné, cette semaine, en faveur du maintien des droits LGBTQ dans le cahier des normes internationales du travail, alors qu'une agence des Nation s unies faisait face aux pressions de certains pays pour retirer cette mention.
Certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient ont demandé à l'organe décisionnel de l'Organisation internationale du travail (OIT) de supprimer la formulation relative à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre dans le document de programme et de budget.
Le ministre O'Regan, qui est lui-même gai, a exhorté les participants à la réunion à éviter un tel recul de droits durement acquis pour des travailleurs vulnérables dans le monde.
L'OIT est une agence des Nations unies qui établit des normes internationales sur des questions telles que le travail des enfants, le droit de se syndiquer et les lois contre la discrimination.(...)La délégation canadienne à Genève s'est exprimée au nom d'un bloc de pays majoritairement européens en plaidant que l'OIT avait le devoir de protéger les groupes les plus exposés au risque d'exploitation en milieu de travail.
«Une fois les droits obtenus (…) nous ne resterons pas les bras croisés si on veut les balayer, les remettre dans le placard ou les retirer», a déclaré le ministre O'Regan aux participants. «Mon amour pour mon mari ne sera plus jamais négocié par un gouvernement. Et je peux vous dire que je ne le laisserai jamais être négocié ou rabaissé par qui que ce soit ici ou ailleurs, a-t-il déclaré lors de la réunion.
«Je suis un travailleur vulnérable. Je suis le ministre du Travail du Canada, mais je suis gai et je suis marié. Je ne pourrais pas travailler, ou je serais emprisonné, ou je serais condamné à mort, s'il m'arrivait d'avoir été né dans certains des États membres [représentés] devant moi.»
L'OIT a finalement conservé sa formulation, mais a ajouté une note indiquant que l'agence reconnaissait que certains pays avaient exprimé des positions divergentes sur cette question.
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