Cette dépêche de l'AFP a été diffusée par usieurs médias à travers le monde, notamment sur komitid.fr et lorientlejour.com. En voici des extraits.
Tout au long de la campagne, il les a insultés, utilisés pour attaquer l’opposition et l’accuser de vouloir détruire les valeurs familiales qu’il porte au pinacle : la réélection dimanche en Turquie du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan effraie la communauté LGBTQ+ qui craint de se voir visée, y compris physiquement.
« J’ai réellement peur. Je ne pouvais déjà pas respirer avant et maintenant, ils vont essayer de m’étrangler », s’inquiétait samedi Ilker Erdogan, un étudiant de 20 ans interrogé par l’AFP à la veille du scrutin dans le quartier de Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul.
Dès sa première prise de parole dimanche soir après sa victoire, Recep Tayyip Erdogan a régalé ses partisans en demandant : « Est-ce que le CHP (le parti de son adversaire malheureux, Kemal Kiliçdaroglu, ndlr) est LGBT ? Est-ce que le HDP (pro-kurde) est LGBT ? ». Et la foule de rugir : « Ouiiiiii ! ».
Puis : « Est-ce que l’AKP (son parti) est LGBT ? » – « Nooooooon ! »
(...) Sous ses longs cheveux ramenés en chignon, Tugba Baykal, réalisatrice de documentaires et militante LGBTQ+ de 39 ans, a décidé de quitter le pays.
« Les gens sont traités comme des criminels pour le simple fait d’exister ». Elle est sûre que les demandes de visas pour émigrer vont augmenter.
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