Le Canada refuse plus d’étudiants étrangers au Québec
Par radio-canada.ca en date du 22 mai 2023 à 17h28
La discrimination envers les étudiants francophones et africains refait surface dans l'actualité. Visiblement, rien n'a changé depuis 2021 : Canada : refus massif d’étudiants africains francophones. Parmi ces étudiants africains, il y en a qui veulent venir étudier au Québec aussi parce qu'ils sont discriminés dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle ou de genre.
Voici des extraits de l'article de Marika Wheeler, publié le 18 mai 2023 sur le site de Radio-Canada. Plusieurs personnes des communautés LGBTQ en Afrique aimeraient bien venir étudier au Québec.
De nombreux étudiants étrangers acceptés par une université québécoise sont refoulés par le fédéral, qui doute que ces candidats retournent dans leur pays d'origine à la fin de leurs études, déplore l'Institut du Québec (IDQ) dans un rapport publié aujourd’hui.
Selon le rapport, le fédéral a refusé près de 72 % des candidats africains pourtant acceptés dans une université québécoise en 2021 ainsi que par le gouvernement du Québec.
Les auteurs du rapport recommandent à IRCC que
l’évaluation des étudiants étrangers se fasse sur la base de leur potentiel et de leur valeur pour les institutions et les communautés canadiennes et non en fonction de leur pays d’origine.
Ce gouvernement brise des rêves sans justification aucune, sinon l’origine africaine de ces étudiants-là. Ça n’a pas de maudit bon sens!, a tonné Alexis Brunelle-Duceppe jeudi à la Chambre des communes.Du
racismeau sein d’IRCCLe gouvernement canadien avait reconnu l’an dernier
qu’il y a du racisme au Canada ainsi qu’au sein [d'Immigration Canada], en réponse à un rapport du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration sur le traitement différentiel dans le recrutement et les taux d’acceptation des étudiants étrangers au Québec et dans le reste du Canada (Nouvelle fenêtre).(...) Encore selon le rapport, la moyenne de refus a non seulement augmenté ces dernières années, mais elle est plus élevée au Québec qu’en Ontario et en Colombie-Britannique.
(..) Le groupe de réflexion a demandé à IRCC quelles étaient les raisons de ces refus. La faible probabilité de retour dans le pays d'origine était la principale raison évoquée.
Ces motifs sont incohérents avec la stratégie du fédéral et du Québec, déplore Mme Braham.
Lire la suite de l'article et écouter l'entrevue.C'est un critère qui n'a plus sa raison d'être, tout simplement, alors que le gouvernement du Québec comme celui du Canada investissent dans des offensives de promotion pour retenir les étudiants étrangers, notamment dans les régions.
L’UQAC déplore le refus élevé d’étudiants étrangers par Ottawa dans les universités
L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) déplore le refus du gouvernement fédéral de près de la moitié des demandes d’étudiants étrangers dans les universités québécoises.
(...) À l'UQAC, où le tiers des étudiants provient de l'international, le taux de refus a été de 55 % en 2021.
(...) La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, dénonce également la situation, qui va à l’encontre de la volonté de son gouvernement de privilégier l’immigration francophone.
(..)
Vraiment, il faut que la donne change d’une manière beaucoup plus significative et rapide, parce que ça a un impact très important sur nos établissements d’enseignement, sur nos régions également, sur la survie, même, de certains programmes d’enseignement, particulièrement en région, a-t-elle ajouté.D’après un reportage de Roby St-Gelais sur radio-canada.ca
Mais que fait donc Ottawa? Les données sur la discrimination faite aux étudiants francophones, notamment africains, qui souhaitent venir au Québec et ailleurs au pays, sont sans équivoque. Les dénonciations ont beau se multiplier, rien ne bouge au ministère de l’Immigration, dirigé par Sean Fraser. En 2022, le fédéral refuse la moitié des demandes de permis d’études aux étudiants étrangers sélectionnés par le Québec et acceptés par une université québécoise. Ce chiffre augmente à 72 % chez les étudiants africains. Or, comme le souligne Frédérick Guillaume Dufour, de l’Uqam, et Madeleine Pastinelli, de l’Université Laval, ces étudiants sont d’excellents candidats à l’immigration, avec leur expertise acquise à travers leurs études, leurs stages et leurs réseaux développés durant leur séjour au Québec. «Ottawa doit tirer des conclusions de ces nouvelles données. Si le gouvernement Trudeau ne se faisait pas le champion de la lutte contre le racisme systémique sur toutes les tribunes, ce manque de crédibilité de son ministre passerait peut-être. Mais à ce stade-ci, le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, n'a plus la légitimité requise pour conserver ce dossier.»
Lire l'article sur theconversation.com
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