Les femmes LBQ+ : attaques brutales et discrimination généralisée

Par Human Rights Watch en date du 19 février 2023 à 21h44

Des recherches menées dans 26 pays font état de mariages forcés, de violations des droits de propriété et de violences policières.

Le rapport de 211 pages, intitulé «‘This Is Why We Became Activists’: Violence Against Lesbian, Bisexual, and Queer Women and Non-Binary People » (« "Voilà pourquoi nous sommes devenues des activistes" : Violence contre les femmes lesbiennes, bisexuelles et queers et les personnes non binaires » - résumé et recommandations en français) est une enquête sans précédent menée dans 26 pays à travers le monde sur la violence et la discrimination à l’égard de ces femmes. Human Rights Watch a regardé au-delà de la criminalisation des comportements homosexuels, pour analyser comment les régimes juridiques sexistes et patriarcaux tels que la tutelle masculine, les lois inégalitaires sur l’héritage et la discrimination à l’encontre des femmes célibataires violent les droits des personnes LBQ+ et les défavorisent considérablement dans pratiquement tous les aspects de leur vie. Outre la violence physique et sexuelle exercée par des membres de leur famille, les forces de sécurité et d’autres personnes, les personnes LBQ+ sont confrontées à la discrimination au travail, ainsi qu’en matière de droits fonciers et de propriété, d’accès aux services de fertilité, de migration et de réinstallation, et d’inégalité d’accès à la justice.

(...) Human Rights Watch a identifié 10 domaines clés de violation des droits pour lesquels il existe un besoin immédiat de recherche, de financement et de réformes politiques. Il s’agit notamment des mariages forcés et contraints avec des hommes ; des droits du travail et de la violence sexuelle au travail ; de la violence exercée par les forces de sécurité à l’encontre des femmes d’apparence masculine ; de l’inégalité des droits à la propriété, à l’héritage et à la terre ; des restrictions légales à la circulation des femmes et des attaques violentes contre les couples LBQ+ en public ; des droits parentaux et de l’accès aux traitements de fertilité ; de l’accès aux services de santé sexuelle, reproductive et mentale ; des agressions sexuelles et des soins de suivi ; des obstacles à l’asile ; de l’accès à la justice ; et des attaques contre les défenseurs des droits humains LBQ+.

Selon les données de la Banque mondiale, dans 40 % des pays du monde, les femmes ne bénéficient pas de l’égalité d’accès à la propriété, à la location, à l’administration ou à l’héritage des biens. Cela représente un obstacle économique et juridique souvent insurmontable pour les couples LBQ+, a constaté Human Rights Watch. Les régimes juridiques qui exigent que les femmes obtiennent la permission d’un tuteur masculin pour louer un appartement, ou qui donnent la priorité aux fils dans l’héritage des terres, signifient souvent qu’aucun des partenaires d’une relation LBQ+ ne peut louer, posséder ou hériter d’une maison.

Les violations des droits de propriété des femmes obligent souvent les femmes LBQ+ à épouser des hommes pour avoir accès à la terre et à la propriété, ce qui contribue à des pratiques de mariage coercitives, et empêche les personnes LBQ+ qui divorcent de leur mari ou deviennent veuves de vivre de nouvelles relations LBQ+ financièrement viables plus tard dans leur vie. Une activiste LBQ+ au Kirghizistan qui a été forcée d’épouser un homme à l’âge de 19 ans a déclaré à Human Rights Watch : « Il n’y a pas de chemin vers la liberté sans mariage [avec un homme] ».

Nombre de personnes interrogées ont déclaré que les personnes LBQ+ d’apparence masculine étaient toute leur vie confrontées à la marginalisation économique, à la discrimination et au harcèlement au travail, à la violence psychologique, au fait d’être prises pour cibles par les forces de sécurité et à la violence physique et sexuelle. En Argentine, au Salvador et au Kirghizistan, des activistes LBQ+ ont déclaré que les personnes LBQ+ d’apparence masculine dans leurs communautés étaient souvent contraintes de travailler dans des conditions précaires et d’endurer des pratiques de travail peu respectueuses de leur droits en tant que travailleurs (respectivement pour le travail agricole, le travail sexuel et celui des ateliers automobiles) ou dans des secteurs à dominante masculine, où elles subissent des violences physiques et sexuelles.

Lire la suite sur le site de Human Rights Watch.

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