La Grèce a interdit cette semaine (le 11 mai) la thérapie de conversion pour les mineurs, avec une loi qui interdit aux psychologues et autres professionnels de la santé de tenter de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des clients LGBTQ.

"Il y avait de faux traitements qui affirmaient que lorsqu'un mineur avait choisi une orientation sexuelle différente, ses parents pouvaient soi-disant procéder à des 'traitements' pour que cet enfant 'revienne à la normalité'", a déclaré le ministre de la Santé Thanos Plevris au parlement. "De toute évidence, ces traitements non seulement ne sont pas une thérapie, mais ils ne sont pas soutenus scientifiquement".

Le projet de loi exigera le "consentement explicite" des adultes qui veulent suivre une thérapie de conversion et les professionnels de la santé mentale pourraient se voir infliger des amendes et des peines de prison s'ils violent la loi.

Le projet de loi interdit également la publicité pour la thérapie de conversion.

Les principales organisations médicales et de santé mentale ont dénoncé la thérapie de conversion comme étant nuisible. Cette pratique a été associée à une augmentation de la dépression, de l'anxiété et du risque de suicide chez les survivants.

Une étude publiée dans JAMA Pediatrics au début de l'année estime que la thérapie de conversion coûte aux États-Unis 9,23 milliards de dollars par an, avec les coûts associés aux problèmes de santé mentale et de dépendance qui en résultent.

Quatorze pays et 20 États américains interdisent la thérapie de conversion. La France, la Nouvelle-Zélande et le Canada ont interdit la thérapie de conversion au début de cette année.

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Source : Alex Bollinger sur lgbtqnation.com, vendredi 13 mai 2022. Pride in Thessaloniki, Greece - June 23, 2018, Shutterstock. Publiée avec l'article de LGBTQ Nation.