L’appel au secours des Afghans LGBT

Envoyé par Têtu / via ALGI en date du 30 août 2021 à 15h17

(Crédit photo : illustration/Kaboul, août 2021, Shutterstock publiée avec l'article de Têtu)

Au téléphone, la voix est étouffée, presque suffocante. Shahram (les prénoms des témoins sur place ont été modifiés) ne trouve plus les mots pour dire sa situation. Deux de ses amis sont morts au cours des derniers jours, tués par les talibans. Le jeune homme n’arrive plus qu’à répéter : "Les talibans vont nous tuer. Ils nous traquent, ils nous pourchassent, ils vont nous battre et nous tuer. Aidez-nous." Comme celles d'innombrables Afghan.e.s, la vie de Shahram est en danger depuis que les fondamentalistes islamistes ont repris l’Afghanistan.

"Parce que je suis gay, je dois me cacher, je ne peux pas sortir", nous explique Najib, professeur d’anglais à Kaboul, actuellement reclus dans l’appartement de son oncle en espérant pouvoir quitter le pays, cette semaine, avant que l'évacuation américaine ne prenne fin. Sauf que non seulement les talibans empêchent les gens de se rendre à l’aéroport, mais il semble que seuls les détenteurs d’un visa ou d’une green card américaine soient pris en compte par les soldats envoyés par Joe Biden. Plus tard dans la journée, Najib nous envoie un message de détresse : "Aidez-nous, contactez les autres journalistes, les associations et les activistes LGBT pour porter nos voix. Nous devons quitter le pays."

Les talibans tuent aussi l'espoir

Pour essayer de mieux comprendre la situation dans le pays désormais livré aux talibans et promis à la charia, nous avons contacté Nemat Sadat. Journaliste, romancier, militant des droits humains et ancien professeur de sciences politiques à l'Université américaine d’Afghanistan, il habite désormais à New York, d’où il essaie de coordonner l’évacuation de près de 250 membres de la communauté afghane LGBT en danger immédiat. 

Notre premier échange, prévu ce lundi 23 août, est annulé : à l’heure du rendez-vous, Nemat Sadat apprend que l’un de ses amis vient de recevoir des coups de couteaux de la part d’un taliban. Le lendemain, lorsque nous parvenons à le joindre, il nous donne d’emblée des nouvelles : le jeune homme a pu s’échapper, mais il n’a pas mangé ni dormi depuis deux jours. Il n’est pas sur la liste d'évacuation des Américains et attend, blessé, dans une cachette insalubre. L’avenir est sombre et les prochains jours seront décisifs pour celles et ceux qui tentent de quitter le pays pour simplement pouvoir survivre. 

Lire la suite sur le site de Têtu.

Aussi, dans un article publié sur lgbtqnation.com le 25 aout 2021...

Gabir, a 26-year-old gay man living in Afghanistan, was dining at a restaurant with his boyfriend of eight months. The two met at university, became friends and dreamed of moving to Europe to get married. But a few hours after their meal together, Gabir learned that the Taliban had picked up his boyfriend.

The Taliban beat his boyfriend bloody, killed and dismembered him, and then threw his body parts in the street as a warning of how the Islamic militant group handles LGBTQ people. His boyfriend was 24 years old.

(...)

On August 14, Canada announced its intention to resettle over 20,000 Afghan citizens, with an emphasis on protecting LGBTQ people, women, and others typically targeted by the Taliban. The U.S. has yet to announce any such policy for LGBTQ Afghans.

 Rainbow Railroad, a global nonprofit that aims to help LGBTQ people flee persecution, said it has already received 50 requests for help from LGBTQ Afghans.
 
The Taliban have been hunting for gay people in Afghanistan after taking over the country (Photo: Rahmat Gul/AP)
https://inews.co.uk/news/world/lgbt-afghans-hide-taliban-kabul-afghanistan-killed-boyfriend-1164026

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