Originaire du Sénégal, Boucar Diouf est titulaire d'un doctorat en océanographie de l'Université du Québec à Rimouski. En plus d'être biologiste, c'est un animateur, un humoriste et un auteur qui aime vulgariser la science sur scène, à la radio et à la télé. Il est membre du Cercle d'excellence de l'Université du Québec et de l'Ordre national du Québec. (bio sur lapresse.ca)

La lecture du fantastique bouquin de Lucy Cooke qui s’intitule Bitch : le pouvoir des femelles dans le monde animal m’a donné le goût d’amener Darwin et sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle à la barre. Ce génial naturaliste portait aussi la vision réductrice de la femme en vogue dans l’Angleterre victorienne.

(...) En reconnaissant aux femelles la liberté de choisir, Darwin heurta malheureusement la sensibilité d’une certaine phallocratie victorienne qui rejeta sa nouvelle théorie d’un revers de main. Pour ces gens, accorder aux femelles la capacité de choisir n’était pas une option.

(...) Soutenue par des figures scientifiques intouchables, cette idée de la passivité femelle restera indétrônable pendant un siècle. Puis, avec la révolution sexuelle, de nombreuses et brillantes scientifiques au regard aiguisé arriveront dans la recherche. Une mixité qui bousculera solidement ces fausses certitudes héritées de l’époque victorienne. 

(...) En matière de sexualité, toutes les pratiques sont dans la nature. Il faut rappeler ces faits à une certaine droite qui appelle souvent la science en renfort pour justifier son homophobie et sa transphobie délétères. 

(...) Aujourd’hui, on sait que chez les mammifères, les oiseaux, les reptiles et même les insectes, les femelles choisissent de façon sensorielle les mâles qui correspondent à leurs critères, dit l’autrice. Elles discriminent par la couleur, les cris, les chants, les odeurs, les danses, etc.

(...) L’arrivée des femmes et des minorités sexuelles dans les sciences de l’évolution, brillamment racontée par l’autrice de Bitch, nous en a fait la démonstration d’une belle et inclusive façon.

Lire l'article intégral sur la presse.ca, de même que la première partie de cette chronique intitulée Nature, masculinisme et mâle alpha.