La publication d’un important rapport au Royaume-Uni sur les soins destinés aux jeunes transgenres réjouit ceux qui remettent en question le consensus médical à propos de la transmédecine. Toutefois, pour nombre d’experts, ce rapport omet ou déforme certaines preuves entourant les soins offerts aux personnes transgenres. Pour y voir clair, nous en avons discuté avec des spécialistes aux opinions diverses.
Piloté par la pédiatre Hilary Cass, ce rapport a été commandé par le gouvernement britannique pour étudier l’offre de services à un nombre grandissant de jeunes qui s'interrogent sur leur identité de genre ou qui souffrent de dysphorie de genre. Sa principale conclusion : la transmédecine est bâtie sur des fondations fragiles
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Il y a trop de questions sans réponse au sujet des bloqueurs de puberté, de l’hormonothérapie et des chirurgies de réassignation du genre, écrit la pédiatre Hilary Cass dans son rapport de près de 400 pages dont la rédaction a pris quatre ans et qui a été publié au printemps 2024. La réalité, c’est que nous n’avons pas de données probantes sur les résultats à long terme des interventions destinées à gérer la dysphorie de genre.
Les réactions des chercheurs et des cliniciens familiarisés avec la transmédecine ont été immédiates et très contrastées.
Selon certains, le rapport Cass confirme ce qu’ils affirment depuis quelques années : ces soins sont offerts de façon téméraire et sans preuves scientifiques à l’appui.
Laura Edwards-Leeper, une psychologue américaine et professeure de psychologie, affirme que le rapport Cass est la démonstration du fait qu’en voulant aider les jeunes, nous avons pris les devants en proposant des soins sans preuves solides
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Il y a des gens qui reconnaissent qu’il y a un problème. Maintenant, nous avons un rapport qui le démontre.
D’autres ont une opinion plus partagée. Cependant, de nombreux experts et cliniciens jugent que le rapport est truffé d’erreurs scientifiques et de contradictions.
De plus, certains, dont Chris Noone, psychologue et maître conférencier à l’Université de Galway, vont jusqu’à remettre en question la méthodologie et les conclusions du rapport.
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