Ce texte fait partie du cahier spécial Fierté Montréal
Les demandeurs d’asile ont fait les manchettes à répétition au cours des dernières années. Mais au-delà de la guerre de chiffres que se mènent Québec et Ottawa à ce sujet, il y a des humains qui cherchent à se construire une nouvelle vie. Et parmi eux, des personnes LGBTQ+, dont le parcours peut être encore plus singulier. C’est pour les soutenir que le Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal a mis sur pied son programme La boussole LGBTQ.
« Le but, c’est d’améliorer leur qualité de vie, mais surtout de leur permettre de développer une communauté et une émancipation », explique Josu Otaegi Alcaide, membre du Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal (CCLGBTQ+).
Né en 2019, le programme de la boussole, soutenu par la Chambre des notaires du Québec, offre une gamme de services aux personnes migrantes et demandeuses d’asile établies au Québec. Les personnes inscrites à ce programme sont invitées à participer à des ateliers socioculturels et à des groupes de discussion, mais aussi des formations en droit du travail et en droit du logement, en plus d’ateliers sur l’employabilité.
Le Centre offre aussi des ateliers pour apprendre à remplir sa déclaration de revenus ou pour bien comprendre la demande d’asile, en collaboration avec d’autres organismes. « Quand on peut, on offre des espaces de dropping, où les gens peuvent venir nous poser des questions et on tente d’y répondre », ajoute Josu Otaegi Alcaide.
(...) Les employés du CCLGBTQ+ ne peuvent pas donner de conseils juridiques, puisqu’ils ne sont pas juristes. Et comme ils sont seulement trois en ce moment, ils n’arrivent pas à répondre à la demande, déplore Josu Otaegi Alcaide, qui précise que le CCLGBTQ+ a connu une explosion de cas depuis 2023, coïncidant avec l’arrivée massive de demandeurs d’asile au Canada et au Québec (144 040 demandes d’asile au Canada en 2023, selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada). En ce moment, le Centre aide plus de 2200 personnes, dont plus de 90 % sont des demandeurs d’asile. En 2022-2023, l’organisme comptait environ 800 membres.
« En ce moment, on ressent beaucoup la limite de nos ressources, se désole Josu Otaegi Alcaide. On n’arrive pas à donner des services à tous les gens qui se présentent au Centre. »
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