Pétition de Têtu, GPA pour toustes : il est temps !

Par Têtu en date du 29 avril 2024 à 21h25

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Nous n’allions pas terminer cette année 2023, dixième anniversaire de la loi qui a mis fin à la discrimination des couples de même sexe devant le mariage, sans mettre les pieds dans la GPA (gestation pour autrui). Tout au long de la décennie écoulée, des dizaines de milliers de familles françaises ont reconnu et célébré en leur sein l’amour homosexuel, et nombre d’entre elles constatent chaque jour la validité de l’homoparentalité.

Nos familles vont bien, merci pour elles.

Entretemps, les couples de lesbiennes et les femmes célibataires ont obtenu le droit de concevoir un enfant, et c’est bien une vision religio-centrée de la famille, conçue comme une crèche de Noël (sans âne ni bœuf), qui a volé en éclat, sans entraîner aucun des cataclysmes prédits par les opposants à ces progrès. La peur qui prévalait parmi ces derniers s’est largement évaporée devant les faits, si bien qu’aujourd’hui, sondage après sondage, l’opinion se montre de plus en plus majoritairement favorable à la légalisation de la GPA y compris pour les couples homosexuels. Ainsi en 2022, tandis que la quasi-totalité des responsables politiques qui se présentaient devant le vote du peuple campaient sur une crispation conservatrice, ou gardaient un silence prudent sur la question, trois Français sur quatre (75%) se déclaraient favorables à la légalisation de la GPA pour les couples hétérosexuels, et 59% pour les couples homosexuels (Ifop).

Si cet écart souligne le travail qui reste à faire contre les préjugés homophobes, et nous rappelle que l’homophobie soutient encore une large part de l’opposition à la GPA, cette nette majorité montre que les Français – et d’ailleurs les Françaises plus encore – ne gobent plus la position dogmatique dépeignant la GPA comme nécessairement synonyme d’exploitation de femmes. C’est que nous savons lire, et écouter, or les exemples sont désormais nombreux, à l’étranger, et le recul suffisant, pour constater que le don de gestation – et non de maternité – peut être parfaitement libre et consenti. C’est l’unique boussole qui doit guider la réflexion sur ce mode de procréation auquel recourent avant tout des couples hétérosexuels : la parole, l’expérience et la volonté exprimée des femmes porteuses.

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