Singes macaques. Photo: Shutterstock.

La majorité des macaques rhésus mâles sont bisexuels, selon des chercheurs britanniques. Après avoir étudié les animaux à Porto Rico, ils ont constaté que les singes étaient plus susceptibles d'avoir des relations sexuelles entre eux qu'avec des macaques femelles.

72 % des mâles ont eu des relations sexuelles avec d'autres mâles. 46 % ont eu des relations sexuelles avec des femelles.

Les chercheurs pensent que ce comportement renforce les liens sociaux et les relations de soutien, et qu'il pourrait être génétique. 6,4 % des singes semblent avoir hérité de cette caractéristique.

"Nous avons constaté que la plupart des mâles avaient un comportement bisexuel et que la variation de l'activité homosexuelle était héréditaire", a déclaré Jackson Clive, l'un des auteurs de l'étude.

"Notre recherche montre donc que les comportements sexuels entre individus du même sexe peuvent être courants chez les animaux et qu'ils peuvent évoluer. J'espère que nos résultats encourageront d'autres découvertes dans ce domaine."

Une étude réalisée en 2019 a établi un lien entre plusieurs gènes et l'homosexualité chez l'homme.

Andrea Ganna, auteur principal de l'étude publiée dans Science et chef de groupe du Laboratoire européen de biologie moléculaire à l'Institut de médecine moléculaire en Finlande, a déclaré que la recherche montre que la diversité sexuelle est "une partie naturelle de notre diversité en tant qu'espèce".

"Cette nouvelle étude confirme également l'idée établie de longue date selon laquelle il n'existe pas de degré concluant d'influence de la nature ou de l'acquis sur le comportement d'une personne gay ou lesbienne", avait alors déclaré Zeke Stokes, de la GLAAD. "Le fait d'être gay ou lesbienne est un élément naturel de la vie humaine, une conclusion qui a été tirée par les chercheurs et les scientifiques à maintes reprises.

Malheureusement, certaines personnes croient encore que le comportement homosexuel est "contre nature", et certains pays appliquent encore la peine de mort pour l'homosexualité", a expliqué le professeur Vincent Savolainen, principal auteur de l'étude sur les singes.

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