À propos des demandes d'asile

Envoyé par Comité de solidarité internationale de l'ALGI en date du 09 juillet 2020 à 17h07 en réponse à Demande d'asil depuis le maroc (reçu de imeene le 20 avril 2020 à 20h02).
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Bonjour Imeene,

Nous connaissons bien la situation au Maroc, notamment parce que nous recevons beaucoup de témoignages comme le vôtre de personnes LGBT+ qui désirent échapper à l'oppression et vivre leur amour sans avoir à se cacher.

Le site Web du Comité de solidarité internationale de l'ALGI https://csi.algi.qc.ca/ contient de l'information sur la situation des LGBT dans divers pays. Une page aborde les procédures de demande d'asile au Canada : https://csi.algi.qc.ca/cmssimple/index.php?page=canada-refuge

Sans répéter tout ce qui se trouve sur cette page, rappelons qu'une demande d'asile ne peut être déposée que si on est déjà sur le territoire canadien et qu'on s'estime en danger de retourner dans son pays d'origine en raison de son orientation sexuelle ou de genre, en ce qui concerne plus spécifiquement nos communautés. Les procédures de la Commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié se sont améliorées concernant l'accueil des personnes LGBT+, même si d'autres problèmes existent comme l'incarcération abusive de personnes dont l'identité est difficile à authentifier.

Le problème principal, c'est qu'il est difficile d'obtenir un visa pour le Canada. Il ne faut SURTOUT PAS fournir dans la demande de visa des indices laissant croire qu'on est une personne LGBT+ quand on vient d'un pays qui opprime ces communautés. Sans le dire explicitement, les agents d'immigration vont refuser le visa à une personne susceptible de demander et d'obtenir l'asile au Canada. Ils vont aussi refuser des personnes sur la base de profil économique et social. Une personne mariée, avec des enfants, un emploi stable et des propriétés est beaucoup plus susceptible d'avoir un visa qu'un célibataire jeune avec un revenu modeste. 

On peut demander un visa de visiteur, d'étudiant inscrit aux études supérieures ou à titre de travailleur temporaire. 

Pour une personne dont la vie est menacée dans l'immédiat en raison de son orientation sexuelle ou de genre, il peut être nécessaire de quitter son pays pour un pays limitrophe qui n'exige pas de visa, ou pour lequel il est possible d'obtenir un visa, tout en s'assurant qu'il y ait un bureau régional du Haut Commisariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU dans ce pays. On peut alors déposer une demande d'asile dans ce pays afin d'obtenir le statut de réfugié. Malheureusement, ces pays peuvent être aussi répressifs que le pays d'origine sur la question de l'homosexualité. Si le HCR n'est pas en mesure d'assurer la sécurité du réfugié, le réfugié peut demander d'être rénstallé dans un pays qui respecte les droits humains des LGBT+. Ça peut être long et rien n'est garanti, car ces pays ont des quotas d'accueil des réfugiés HCR.

Si vous avez besoin de plus d'information, vous pouvez nous écrire directement info@algi.qc.ca

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