En Afrique, l’homophobie est une arme politique

Envoyé par Comité de solidarité internationale - ALGI (CSI) en date du 18 décembre 2017 à 09h59
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Rédaction de Mondafrique -

Dans de nombreux pays d’Afrique, les homosexuels sont arrêtés uniquement sur la base de dénonciations sans preuves dans la majorité des cas. En dépit des efforts menés par certains gouvernements pour protéger les homosexuels, l’homophobie demeure très répandue sur le continent. L’homosexualité ne pose pas seulement un problème d’ordre juridique à travers sa pénalisation, mais souffre également d’une illégitimité sociale.

Le discours public dominant continue à présenter cette orientation sexuelle sous le prisme d’un projet impérial de l’occident en dépit de nombreuses recherches faisant état de l’existence sur le continent de pratiques sexuelles entre personnes de même sexe avant la colonisation. L’homosexualité tient aujourd’hui une grande place dans le débat public, mais également dans la compétition politique.

L'article de Mondafrique poursuit en rapportant les cas du Cameroun et du Sénégal. Il termine par cette conclusion.

Sur cette base, l’homophobie ne peut pas simplement être perçue comme une manifestation spontanée du rejet des homosexuels, elle doit également être pensée comme une production de l’élite dominante dans une logique de neutralisation des adversaires politiques. C’est ce que j’appelle l’homophobie politique. C’est-à-dire l’usage du rejet de l’homosexualité comme ressource politique dans la dynamique de conquête ou de conservation du pouvoir.  Elle se renforce encore dans des contextes où en crise de légitimité, incapables d’apporter des réponses politiques et économiques face à une jeunesse paupérisée, sous éduquée et mal formée, l’homosexualité devient l’un des lieux de crispation de la colère sociale.

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