Le regroupement juge que cette manière de sélectionner les candidats est discriminatoire et potentiellement dangereuse. À défaut de changer cette manière de faire, M. Nasser estime qu’il faudra mettre en place une procédure très discrète et sécurisante pour que les personnes LGBT se sentent à l’aise de se dévoiler.
La vigilance serait également de mise dans le cadre de leur arrivée au Canada. «L’an passé, un réfugié irakien, qui était accompagné dans son intégration par deux organismes, nous a appelé en pleine nuit au mois de décembre. Il était dans la rue et il n’avait nulle part où aller. Il avait reçu des menaces de mort, a raconté M. Nassar. En contactant les organismes en charge, on s’est rendu compte qu’on lui avait assigné un intervenant arabophone homophobe.»
Il serait donc nécessaire de leur offrir un accompagnement spécialisé afin que ces personnes sachent quels sont leurs droits et vers quelles ressources se tourner pour avoir du soutien, selon le petit organisme d’une centaine de membres qui compte se rendre bien visible dans le cadre de l’arrivée des réfugiés syriens.