Les traitements du VIH et la PrEP existent et fonctionnent, mais plusieurs personnes reçoivent leur diagnostic comme si elles allaient mourir d’un jour à l’autre. Le gouvernement du Québec refuse d’adopter les objectifs d’ONUSIDA. L’ancienne administration de Montréal a rejoint le mouvement Villes sans sida… sans s’investir pleinement. Malgré les avancées enthousiasmantes, le chemin à parcourir demeure indéniable, selon Ken Monteith, directeur général de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida.
(...) Le Québec fait-il assez pour prévenir de nouvelles infections ?
Le gouvernement du Québec n’a jamais adopté les objectifs de l’ONUSIDA : d’ici 2030, on veut que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % de celles qui sont diagnostiquées reçoivent un traitement antiviral et que 95 % des personnes sous traitement soient indétectables. On appelle ça la cascade de soins pour réussir à éliminer les nouvelles transmissions. Le gouvernement fédéral a endossé ces objectifs, mais il n’est pas responsable du dépistage ni des soins.
À l’aube de 2026, quels sont les chantiers en santé publique qui touchent le VIH et les ITSS ?
Nous avons les médicaments et les outils de prévention, mais on doit s’assurer d’un accès pour tout le monde à l’expertise, aux soins, aux médicaments et à la PrEP. On est dans une bonne posture ici, mais pas ailleurs. On peut certainement s’inquiéter des effets des coupures américaines sur les pays en développement. Si on se penche sur les droits de la personne, on n’a pas tellement amélioré notre situation. On observe un abandon des gouvernements. Ce n’est pas une priorité pour eux. Elle est où la campagne gouvernementale pour expliquer I=I ? Elle est où est l’action pour défendre les droits des personnes vivant avec le VIH ? Elles doivent encore souffrir et essayer de faire valoir leurs droits. Il n’y a pas de campagne de sensibilisation pour éliminer la discrimination.
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