États-Unis : près de 200 responsables religieux anti-LGBTQ+ accusés d’abus sur mineurs

Terrence Khatchadourian sur Stop Homophobie en date du 10 novembre 2025 à 13h03

Un recensement mené par le journaliste américain Evan Hurst fait état de 188 cas d’abus sexuels sur mineurs impliquant, depuis janvier 2025, des responsables chrétiens ou conservateurs connus pour leurs prises de position anti-LGBTQ+. Ces chiffres, actualisés fin octobre sur sa lettre d’information Wonkette Substack, révèlent une contradiction criante entre les discours moralisateurs tenus par certains groupes religieux et les comportements relevés dans leurs rangs.

Hurst, qui suit ces affaires depuis plusieurs années, compile les accusations, arrestations et condamnations de pasteurs, prêtres, enseignants d’écoles chrétiennes ou animateurs de jeunesse liés à des institutions religieuses. Dans sa dernière mise à jour, il indique avoir recensé 50 nouveaux cas entre août et octobre, portant le total annuel à 188. « Ce sont des histoires qui se répètent chaque semaine », écrit-il, tout en soulignant que des accusations similaires visant des drag queens ou des personnes transgenres, souvent ciblées par les discours conservateurs, sont quasi inexistantes.

(...) Depuis plusieurs années, une partie de la droite religieuse assimile les personnes LGBTQ+ à une menace pour les enfants, popularisant le terme infondé de « groomer » (prédateur sexuel). Ce récit, devenu un instrument de mobilisation politique, a contribué à la prolifération de lois restreignant les droits des personnes LGBTQ+, notamment dans les États dirigés par des gouverneurs républicains.

Or, les faits compilés par Hurst renversent cette rhétorique : les cas d’abus documentés concernent presque exclusivement des figures chrétiennes conservatrices, souvent associées à des campagnes publiques contre les droits des minorités sexuelles et de genre. 

(,,,) Les chiffres publiés par Hurst ne constituent pas une étude scientifique, mais ils s’ajoutent à une série d’enquêtes journalistiques et judiciaires montrant que les violences sexuelles sur mineurs se produisent majoritairement dans des contextes institutionnels, écoles, Églises, clubs sportifs, et non dans les espaces LGBTQ+.

Dans un pays où plus de vingt États ont adopté ou examinent en 2025 des lois restreignant la visibilité ou les droits des personnes LGBTQ+, ce constat résonne comme un rappel essentiel : la protection des enfants ne peut pas servir de prétexte à la persécution d’une minorité, surtout lorsque les faits montrent que les violences proviennent souvent de ceux qui s’en prétendent les gardiens.

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