Vingt-cinq ans après la fin du bannissement des personnes homosexuelles et transgenres dans l’armée britannique, le roi Charles III a inauguré lundi 27 octobre, au National Memorial Arboretum de Staffordshire, le premier monument national rendant hommage aux soldats et vétérans victimes de cette politique discriminatoire.
Baptisé An Opened Letter (« Une lettre ouverte »), le mémorial se présente comme une grande feuille de bronze froissée, gravée de fragments de lettres et de témoignages de militaires contraints au silence ou exclus pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
Cette cérémonie, marquée par la présence de nombreux vétérans, a constitué le premier engagement officiel du souverain en soutien à la communauté LGBTQ+. En déposant des fleurs au pied du monument, Charles III a salué la mémoire de celles et ceux qui ont servi malgré la peur, la stigmatisation et l’exclusion.
Une reconnaissance longtemps attendue
Jusqu’en 2000, il était illégal pour les militaires britanniques d’être ouvertement homosexuels ou transgenres. Des milliers d’entre eux ont été enquêtés, renvoyés, dégradés ou privés de pension au titre d’« inaptitude ». Certains ont également subi des humiliations, voire des violences sexuelles, documentées depuis dans plusieurs rapports officiels.
Le gouvernement britannique avait reconnu la gravité de ces faits en 2023 : l’ancien Premier ministre Rishi Sunak avait alors présenté des excuses publiques au nom de l’État et mis en place un programme d’indemnisation pouvant atteindre 70 000 livres sterling (environ 93 000 euros) par personne concernée.
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