Mark Carney est resté silencieux pendant que le président américain se livrait à une diatribe anti-transgenres.

Le président Donald Trump s'est moqué des personnes transgenres devant le Premier ministre canadien Mark Carney, dont l'enfant s'identifie comme non binaire, lors d'une réunion au Bureau ovale à Washington, mardi, qui devait porter sur les relations commerciales, mais qui s'est plutôt transformée en une démonstration de la politique habituelle de Trump en matière de guerre culturelle.

La réunion, qui s'est tenue en présence de journalistes, visait à souligner la coopération renouvelée entre les deux pays, qui restent profondément liés sur le plan économique. Mais comme l'a rapporté The Independent*, elle « s'est transformée en un rassemblement politique déguisé en conférence de presse de routine ». Trump s'est écarté à plusieurs reprises du sujet pour attaquer les démocrates, les médias et les personnes transgenres, se vantant que sous sa direction, « nous avons des frontières solides. Nous n'avons pas d'hommes dans les sports féminins. Nous n'allons pas vous enlever votre enfant et changer son sexe ».

Il a ensuite affirmé que les démocrates avaient laissé l'Amérique « un pays mort », en proie à « des hommes pratiquant des sports féminins, à la transsexualité pour tous et à des éoliennes partout ».

Carney, assis à côté de lui, n'a pas répondu publiquement. Le contraste était frappant : Trump a dominé le moment par ses fanfaronnades et ses provocations, tandis que Carney, élu sur la promesse qu'il saurait mieux gérer Trump que ses prédécesseurs, est resté silencieux.

La prudence de Carney reflétait les enjeux. Plus de 77 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis, et l'accord commercial entre les deux pays et le Mexique doit être révisé l'année prochaine.

* Le dirigeant du « cinquante et unième État », Mark Carney, n'avait pas besoin de flatter Trump autant qu'il l'a fait aujourd'hui.
Tout le monde comprend que les enjeux étaient importants. Mais on peut se demander ce que ressentent les Canadiens en voyant leur premier ministre approuver ce spectacle horrifiant, écrit Holly Baxter. Source : https://www.the-independent.com/news/world/americas/carney-trump-meeting-trade-deal-b2841180.html

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