Des candidats dans 85 % des élections mondiales ont utilisé des discours anti-LGBTQ+ en 2024

Logan Cartier sur Fugues / Outright International en date du 14 septembre 2025 à 18h31

Dans au moins 51 des 61 pays analysés dans une récente étude — ainsi que dans l’Union européenne — des candidats ont eu recours à une rhétorique anti-LGBTIQ pour séduire l’électorat.

Partout dans le monde, des politicien·nes ont cherché à gagner du capital politique en diabolisant les personnes LGBTQ+. Mais la communauté n’est pas restée les bras croisés. Plus de 1,5 milliard de votes ont été exprimés en 2024 dans au moins 89 pays, surnommée « l’année des méga-élections ». Dans 85 % des juridictions étudiées par l’ONG Outright International, des candidat·es ont déployé des discours hostiles aux minorités sexuelles et de genre, notamment en attaquant la prétendue «idéologie du genre» ou le « wokisme », en qualifiant les personnes LGBTQ+ « d’agents étrangers » et en les érigeant en boucs émissaires pour masquer l’échec de leurs politiques.

«Ces résultats constituent un réquisitoire glaçant sur l’état de la démocratie mondiale», affirme Neela Ghoshal, directrice principale du service Droit, politiques et recherche chez Outright International. « La rhétorique anti-LGBTIQ n’est plus marginale : elle est devenue un outil central du manuel autoritaire contemporain. Quand des politicien·nes attaquent leurs propres citoyen·nes pour accéder au pouvoir, c’est la démocratie elle-même qui vacille. »

(...) Aux États-Unis, la campagne de Donald Trump a investi plus de 212 millions de dollars dans des publicités télévisées attaquant les personnes trans, diffusées massivement dans les États pivots, notamment lors des matchs universitaires, en colportant de fausses informations sur les soins d’affirmation de genre et la participation d’athlètes trans. Mais la responsabilité n’incombe pas qu’aux républicains : « après l’élection, plusieurs élu·es démocrates ont imputé la défaite cuisante du parti à son appui perçu aux droits des personnes trans, et ce malgré les sondages qui démontrent que ces enjeux n’étaient pas prioritaires pour l’électorat », souligne le rapport.

Au Royaume-Uni, le parti d’extrême droite Reform U.K. a promis d’interdire « l’idéologie transgenre » dans les écoles primaires et secondaires. Au Canada, le chef du Saskatchewan Party a annoncé, onze jours avant le scrutin, que sa « première mesure » serait d’empêcher les élèves trans d’utiliser les installations correspondant à leur identité de genre. En parallèle, les conservateurs du Nouveau-Brunswick ont fait campagne contre la promesse des libéraux de mettre fin à la règle obligeant les enseignant·es à obtenir l’autorisation parentale avant d’utiliser les prénoms et pronoms choisis par les élèves.

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Consulter la page du rapport Queering Democracy: The Global Elections in 2024 and How LGBTIQ People Fared sur outrightinternational.org

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