Les Africains LGBTQ+ sont des cibles faciles avec le retour de Donald Trump

Par Commentaire de Daniel Anthony sur lgbtqnation.com en date du 09 décembre 2024 à 16h20


La prison centrale de New Bell à Douala, au Cameroun, est vue sur la photo du mardi 25 juin 2024.
THE CANADIAN PRESS/Dylan Robertson From inside a Cameroon jail, gay youth say police exploit homophobia to seek bribes

La victoire de Donald Trump le 5 novembre a provoqué une onde de choc bien au-delà des frontières des États-Unis. Son retour à la Maison Blanche aura des effets significatifs sur la politique mondiale - et il a soulevé des préoccupations particulières concernant les droits des personnes LGBTQ+ dans le monde entier. Pour les personnes LGBTQ+ du continent africain, où les lois restrictives et la violence sont en hausse, les enjeux n'ont jamais été aussi importants.

L'administration précédente de Trump a supervisé un recul significatif des protections pour les personnes LGBTQ+, et sa rhétorique de campagne la plus récente - qui a notamment donné la priorité à un programme anti-trans fort - suggère une poursuite et une escalade des politiques anti-LGBTQ+ du GOP [parti républicain].

(...) L'Afrique a été confrontée à des défis importants l'année dernière en raison de la réintroduction de lois anti-LGBTQ+ sévères qui ont entraîné une augmentation de la violence contre la communauté LGBTQ+.

Si l'on se fie à l'histoire, une deuxième administration Trump donnera une approbation tacite aux gouvernements pour réprimer les communautés queer (le mépris de Trump pour les droits des LGBTQ+ et l'accent mis par son administration sur les valeurs conservatrices ont déjà trouvé un public réceptif parmi plusieurs dirigeants africains qui ont des opinions traditionnelles). Cela créera un environnement encore plus hostile et aggravera la crise pour les personnes queer du monde entier qui sont déjà confrontées à des obstacles pour accéder aux soins de santé en raison de la stigmatisation et de la criminalisation.  

Plusieurs pays africains, dont l'Ouganda, la Tanzanie, le Burkina Faso et le Ghana, ont adopté ou proposé des lois anti-LGBTQ+ de plus en plus sévères au cours des derniers mois. Ces lois s'appuient souvent sur des idéologies conservatrices occidentales et prévoient des peines sévères telles que l'emprisonnement à vie, voire la peine de mort, pour les relations entre personnes de même sexe. 

(...) Les militants LGBTQ+ en Afrique comptent sur le soutien international pour naviguer dans des environnements hostiles. Au cours du premier mandat de Trump, les réductions de financement des initiatives mondiales en matière de droits de l'homme ont affaibli ces réseaux. Un retour à de telles politiques isolerait les organisations LGBTQ+ africaines, les rendant plus vulnérables aux mesures de répression de l'État et à la réaction de la communauté.

Lire l'article intégral (en anglais) sur lgbtqnation.com.

 

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