Une vaste enquête menée par le Wall Street Journal a permis de découvrir des preuves liant des fonds russes à une militante américaine anti-LGBTQ+ qui a contribué à promouvoir les lois « Kill the Gays » en Ouganda et dans toute l'Afrique.
La publication a découvert qu'une importante injection d'argent russe a contribué au financement d'une conférence internationale organisée en Ouganda par Sharon Slater, une militante mormone anti-LGBTQ+, et son organisation Family Watch International, basée en Arizona, afin de promouvoir des lois queerphobes mortelles sur le continent.
Des courriels, des messages WhatsApp et des entretiens avec des participants à la conférence indiquent que la Russie a transféré 300 000 dollars pour aider à couvrir les coûts de l'événement de mars 2023. La conférence a eu lieu au moment de l'adoption de la loi anti-homosexualité de l'Ouganda, qui crée un précédent et prévoit la peine de mort pour les homosexuels récidivistes.
Quelques jours avant la conférence, qui s'est tenue à Entebbe, sur les rives du lac Victoria, les parlementaires ougandais ont reçu un courrier électronique - avec copie conforme à Slater, l'organisateur de la conférence - confirmant que l'ambassade de Russie venait d'effectuer le transfert d'argent.
(...) Lors de la conférence, les participants, dont Slater et des représentants d'une vingtaine de nations africaines, se sont mis d'accord sur un ensemble de principes communs. Ils se sont notamment engagés à proscrire l'homosexualité et à définir légalement le sexe d'une personne comme étant masculin ou féminin.
Pour ajouter aux preuves de la collusion russe, quelques mois auparavant, l'ambassadeur de Russie en Ouganda avait rencontré la présidente du Parlement ougandais, Anita Among, pour lui demander d'accélérer l'adoption de la loi « Kill the Gays » par le Parlement, où elle a été votée à une écrasante majorité sous les acclamations des législateurs.
(...) Des lois similaires, inspirées de la législation draconienne de l'Ouganda, que Slater a contribué à rédiger pendant des années, et des lois sur la « propagande gay » du président russe Vladimir Poutine, ont été adoptées ou sont en passe d'être signées au Kenya, au Ghana et dans d'autres pays d'Afrique.
Slater et Family Watch ont passé des décennies à répandre leur version de la haine anti-LGBTQ+ sur le continent africain, avec un message qui a trouvé un écho auprès des alliés opposés aux valeurs occidentales « décadentes », notamment les catholiques et les chrétiens de droite en Afrique et l'Église orthodoxe de Russie.
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)
Lire l'article intégral (en anglais) sur lgbtqnation.com.