Depuis plusieurs semaines, la ministre slovaque de la Culture, Martina Simkovicova, affiliée au parti prorusse Sme Rodina (Nous Sommes une Famille), fait face à des appels à la démission en raison de ses propos controversés, accusés d’inciter à la haine anti-LGBT et de promouvoir une rhétorique raciste en Europe.
Comme d’autres figures conspirationnistes d’extrême droite, Martina Simkovicova affirme que le continent européen est menacé de « remplacement » par d’autres cultures et populations, un processus qu’elle associe aux politiques d’inclusion et au mouvement LGBT+, qu’elle accuse de participer à un complot visant à détruire l’« Europe blanche ».
En ciblant spécifiquement les personnes LGBTQIA+, Simkovicova alimente un discours de peur et de division, prétendant que la promotion des droits des minorités sexuelles constitue en réalité une attaque déguisée contre les valeurs chrétiennes et l’identité européenne.
Ces déclarations ont eu des répercussions profondes en Slovaquie, exacerbant les tensions autour des droits des LGBTQIA+ et transformant le débat sur les droits humains en un champ de bataille idéologique où l’identité nationale et raciale est perçue comme menacée.
Ce discours, autrefois marginal, trouve en effet un écho inquiétant désormais auprès de certains segments de la population slovaque, particulièrement ceux qui se sentent menacés par les changements sociaux rapides et qui considèrent l’extrême droite comme une protection contre l’érosion des valeurs traditionnelles.
Cependant, ces propos ont également suscité une forte opposition. Des milliers de citoyens, soutenus par des défenseurs des droits humains, ont manifesté dans les rues de Bratislava les 12 et 13 août, dénonçant cette guerre culturelle. Ils craignent que si cette rhétorique n’est pas contrée, elle pourrait intensifier les tensions et violences contre les minorités, avec des conséquences graves pour la démocratie et la diversité en Europe.
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