Le recours rejeté, la répression continue. Ce mercredi 3 avril, la Cour suprême de l'Ouganda a repoussé le dernier recours contre une loi punissant "l'homosexualité aggravée" de la peine de mort. Voté en mai 2023, ce texte prévoit par ailleurs de lourdes peines de prison pour les personnes ayant des relations homosexuelles ou faisant la "promotion" de l'homosexualité.
(...) En août 2023, une première inculpation pour motif d'"homosexualité aggravée" a visé un jeune homme de 20 ans accusé d'avoir eu "un rapport sexuel illégal avec (…) un homme adulte de 41 ans". En octobre 2023, son avocate, Justine Balya, recensait auprès de têtu· : "Six personnes sont aujourd'hui poursuivies en vertu de la nouvelles loi. Deux d'entre elles risquent la peine de mort, dont mon client qui était le premier inculpé. Il s'agit d'un génocide de la communauté LGBTQI+ dans le pays."
(...) La situation empire sur le continent sous les coups de boutoir des intégrismes religieux. Sur 54 pays, une trentaine interdisent les pratiques homosexuelles, d'après l'association internationale de défense des droits des personnes LGBTQI+ Ilga. Outre l'Ouganda, pays majoritairement chrétien, la loi prévoit la peine de mort en Mauritanie, où l'Islam est majoritaire, en Somalie et dans des États du nord du Nigeria où est appliquée la charia. Seule l'Afrique du Sud autorise le mariage d'homosexuels, légalisé en 2006.
Source : tetu.com.