Alors que des personnes manifestent contre l’enseignement de la notion d’identité de genre dans les écoles, de quoi s’agit-il exactement ? La Presse s’est entretenue avec le sociologue et sexologue Martin Blais, titulaire de la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres, pour y voir plus clair.
L’identité de genre est un sentiment subjectif, qui est propre à chaque personne et qui renvoie au sentiment d’être un homme, une femme, de n’être ni un homme ni une femme, d’être parfois un homme, parfois une femme. C’est un sentiment intérieur profond relativement stable d’être d’un genre, de plusieurs genres ou d’aucun genre. Ce sentiment, il n’y a que la personne même qui peut l’identifier, car il se vit différemment pour différentes personnes.
Pour la majorité des gens, que l’on dit cisgenres pour les distinguer des personnes trans, leur sentiment subjectif d’identité de genre correspond au sexe et à l’identité du genre qui leur a été assigné à la naissance. C’est le cas de la majorité des personnes, mais de tout temps, à travers l’histoire et dans toutes les cultures, on constate qu’il y a de manière persistante une proportion de personnes pour qui il n’y a pas de congruence entre l’identité de genre qui se développe et l’identité de genre et le sexe à la naissance.
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